Quoi de mieux que des chevaux Camargue pour entretenir les espaces verts? Pour la quatrième année consécutive, le centre commercial Family Village privilégie l’écopâturage pour entretenir ces 12 000 m2 de bassin d’orage. Une initiative écologique, mais qui peut inquiéter certains passants.
La présence de ces animaux peut surprendre. Deux chevaux de race Camargue mangent tranquillement aux abords du restaurant Quick, au sein du centre commercial de Family Village. Rassurez-vous, ces derniers ne se sont pas échappés d’une abrivado. Il s’agit d’une démarche d’écopâturage.
La directrice du centre commercial explique la démarche. « Ça nous permet d’entretenir le terrain sans pesticide. Au centre commercial, nous sommes toujours dans des démarches de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Au début, on voulait mettre des moutons et au fur et à mesure des prises de contact, ça s’est fait avec des chevaux », explique Mathilde Morazin.
« Entre le propriétaire des chevaux et nous, c’est donnant-donnant. Et ces terrains donnent la possibilité aux animaux de profiter d’une flore qu’ils n’ont pas l’habitude de manger, donc c’est tout bénef pour tout le monde », explique-t-elle, indiquant dans une publication Facebook qu’ils raffolent de roseaux, luzerne et chardons.
Inquiétude de certains passants
En Camargue, on se préoccupe de la condition de nos chevaux. La directrice du centre commercial se veut rassurante sur la condition des chevaux. Car, « chaque année, des gens nous appellent, car ils ne comprennent pas la démarche, ils pensent que les animaux sont malheureux et qu’on ne s’en occupe pas ».
Elle assure que l’éleveur vient rendre visite à ses chevaux régulièrement, et que les équipes du Family Village veillent à ce qu’ils aient de l’eau en permanence et que le terrain soit le plus propre possible. « Notre démarche est écologique et bienveillante », ajoute-t-elle.
« La race Camargue ne nécessite pas d’être abritée, mais nous veillons bien évidemment à leur bien-être, notamment lors d’épisodes orageux ou de fortes pluies. Le manadier vient alors récupérer ses chevaux le temps que l’averse passe afin qu’ils soient au sec », ajoute-t-elle, précisant être en régulièrement en contact avec les associations de défense locales des animaux.
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