Mardi 9 août au matin, un drôle de spectacle a eu lieu au bois des noyers. Encadrés par 5 chiens et une bergère, une cinquantaine de moutons ont effectué une transhumance… urbaine. Explications.
Loin de leurs alpages la cinquantaine de moutons n'avait pas l’air déboussolée au moment de traverser la route les séparant de leur ancien à leur nouveau lieu de villégiature. Pour cause, c’est la troisième année consécutive que ces ovins viennent brouter l’herbe en terre nimoise.
Une opération qui n’a rien d’une fantaisie et qui s’inscrit dans une démarche écologique et vertueuse voulue par Nîmes Métropole dans cet écrin de verdure qu’est le bois des noyers. « Le bois des Noyers est un parc urbain créé en 2019 qui est intégré au parc d’activités Georges Besse. L’idée est de proposer aux salariés des entreprises du secteur un poumon vert dans Nîmes», souligne Chantal Raynaud, cheffe du service activité économique à Nîmes Métropole.
L'éco-pâturage, un concept vertueux
Au cœur de ce lieu, l’agglomération a souhaité intégrer le concept d'éco-pâturage, vertueux en plusieurs points. Pour ce faire, Marjorie Deruwez emmène ses bêtes en début de saison et vient régulièrement les faire changer d’endroit. Son cheptel est composé principalement de moutons de plusieurs sortes mais également de chèvres angoras et de deux alpagas. « L’idée principale est d'abord d’entretenir le parc. Les animaux permettent de se passer des outils mécaniques. De plus, les excréments produits par les bêtes vont enrichir la terre et réensemencer les sols», explique Marjorie Deruwez, qui travaille avec de nombreuses villes sur l’ensemble du territoire.
Afin de ne voir aucune bête s’échapper durant ces transhumances, cette dernière est accompagnée de 5 fidèles chiens, tous des borders collies. En plus d’être naturellement apte à gérer un troupeau, chacun est dressé dans une langue différente, ce qui permet à Marjorie Deruwez de leur donner des consignes bien précises.