Le Nîmes Gard Business Club (NGBC), organisait ce 5 avril son déjeuner mensuel avec le procureur François Schneider devant un parterre de chefs d'entreprises : industriels, donneurs d'ordres, le président des Prud'hommes d'Alès…
Entre crime et cybercriminalité, les dessous de la justice
François Schneider, procureur d'Alès depuis 2018, précédemment à Nîmes, est strasbourgeois. Pédagogue, il a rappelé le rôle du procureur, une sorte de « tour de contrôle » qui oriente les procédures à partir de l'enquête auprès des policiers, des gendarmes... mais qui ne met pas en prison. Il n'en prend pas la décision qui revient à un magistrat du siège. Nous voilà rassurés sur le rôle de procureur qui peut nous interpeller.
Homme brillant, plein d'anecdotes, au parler vrai et direct, il a démystifié un peu la fonction. C'est un être humain, qui comme beaucoup a passé des concours et qui a réussi celui de la magistrature. Il ne se destinait pas à cette fonction, il voulait être militaire à Saint-Cyr mais étant plus littéraire, il rentre dans la magistrature où il fera carrière. « Il ne faut pas être trop sensible », rappelle-t-il pour ce poste, la vie vous endurcit. Une qualité, ne pas négliger les moindres indices pour ne pas passer à coté d'une affaire.
Passionné et spécialiste de cyberharcèlement, le magistrat a présenté les dangers de ce fléau qui touche les jeunes et une certaine couche de la population. Fasciné par la créativité du cyberharceleur, par contre il a du mal à comprendre la crédulité. Parfois, les arnaques sont si bien ficelées, que cela peut en faire tomber plus d'un dans le piège. Les gens éprouvent une certaine honte et n'en parlent pas, il ne veulent pas admettre qu'ils ont pu se laisser avoir et persistent. Evidemment, il est difficile de retrouver les sommes extorquées. Une mise en garde, communiquer le moins possible sur les réseaux sociaux. Par le téléphone, qui ouvre un accès facile à internet, les portes sont grandes ouvertes. A bon entendeur salut.
Marie-Christine Dejax
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