Début novembre est traditionnellement le moment pour fleurir les tombes des défunts. Cette tradition de près d’un siècle fait le bonheur des fleuristes. À Nîmes, le gérant des magasins Carrément fleurs explique la réalité d’un marché légèrement à la baisse, mais toujours bien ancré.
C’était il y a un peu plus de 100 ans. Un an après la fin de la Première Guerre mondiale, le président Raymond Poincaré appelle les Français à fleurir les tombes des soldats morts au front. Depuis, cet hommage s’est étendu à l’ensemble des défunts.
« Il y a un essoufflement depuis ces quatre dernières années », remarque Olivier Gontard, gérant des deux magasins Carrément Fleurs à Nîmes. Cette période reste « active », soit la sixième meilleure période de ventes de l’année, derrière la fête des Mères, la Saint-Valentin, les fêtes de fin d’année, la fête des grands-mères et le 1er mai.
La fleur de chrysanthème reste le choix préféré de la clientèle. « C’est une fleur qui a la caractéristique de fleurir à cette période, avec de jolies couleurs, alors que le reste des fleurs se mettent en standby à l’approche de l’hiver », explique Olivier Gontard. Le cyclamen et la bruyère sont les ventes annexes à cette période.
Les livraisons en hausse
Malgré tout, le gérant de Carrément Fleurs constate une tendance légèrement à la baisse « peut-être générationnelle », comme « des traditions qui se perdent ». Les seniors représentent une part importante de sa clientèle.
Les ventes de fleurs en plastique entrent peut-être dans la balance. Pour Carrément Fleurs, pas question de se lancer pour le moment dans ce marché que les bazars s’approprient. « Nous on préfère prendre de vraies fleurs locales, produites dans le Gard ou du Vaucluse », dit-il.
Les ventes sont en baisse, mais les livraisons à la hausse. « Beaucoup de gens vivent loin de la tombe de leurs défunts. Depuis trois ou quatre ans, les livraisons sur les tombes prennent de l’ampleur, alors qu’il y a 12 ans lorsque nous nous sommes lancés, nous n’en faisions pas », précise Olivier Gontard.
L’essor d’Halloween permet également de se diversifier. « Avec ce phénomène, nous faisons pas mal de compositions de ce type Halloween. Des fleurs avec l’orange comme couleur dominante et des accessoires comme des petites araignées. La tendance est à la hausse même si Toussaint reste majoritaire », conclut-il.
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