C’est un véritable nouveau coup d’arrêt au projet. Ce jeudi 14 septembre, la commission nationale d’aménagement commercial (CNAC), dont le siège est à Paris, a rendu un nouvel avis défavorable concernant le projet Assaf. Supporters, commerçants du centre-ville et élus s’en réjouissent.
L’avenir du projet de Rani Assaf avec Nîmes Olympique s’assombrit. Plus que jamais isolé, le président du Nîmes Olympique reçoit un nouveau revers avec cet avis défavorable du CNAC. Le projet prend un sacré plomb dans l’aile. La construction d’un nouveau stade, d’un ensemble immobilier et d’un centre commercial à la place du stade des Costières n'est pas prête de démarrer.
« C’est un revers de plus pour lui parce qu’il ne veut rien entendre. C’est une personne qui fonce droit dans le mur depuis 3 ou 4 ans. Il a beau être averti par tout le monde, y compris par les derniers irréductibles qui ont voulu le soutenir et il a décidé d’aller dans le mur tout seul, comme un grand et c’est ce qu’il va se passer », déclare Corentin Carpentier, président de l’association Sauvons le Nîmes Olympique.
Pour ce dernier, cet avis est une demi-surprise. « Je n’ai pas eu le détail du dossier, mais son projet devenait un centre commercial plus qu’un stade autour d’un projet immobilier », dit-il. L’association dont il est président, auparavant un collectif, créé il y a quelques mois pour demander notamment le départ de Rani Assaf, salue cette décision de la commission.
«C'est une victoire»
Il en est de même pour la municipalité. « Très clairement, il n’y a aucune sérénité vis-à-vis du club. Tous les voyants sont malheureusement aujourd’hui activés pour qu’il se rende compte qu’il n’est plus l’homme de la situation », déclare Julien Plantier, premier adjoint au maire de Nîmes. Il ajoute que la Ville a délibérément décidé de ne pas se rendre à Paris, dans les locaux de la CNAC, ce jeudi, mais lui a fait parvenir une lettre.
« C’est une victoire, oui, parce qu’on voit ça comme la reconnaissance de la souffrance des centres-villes », indique Valérie Bénier, présidente de l’association Coeur de Nîmes regroupant des commerçants de l’Ecusson. Les raisons de cet avis défavorable ne sont pas encore publiées, mais l’association voit dans cette décision une oreille tendue de la commission à leur problématique.
Rani Assaf toujours fantomatique
« Outre les points de droit, ça assoit que les zones commerciales en extérieur de ville mettent en péril les cœurs de ville. C’était déjà un de nos arguments dès novembre dernier lors de la précédente audience. Hier après-midi à Paris, nous avons pu montrer un visuel à la CNAC. C’était une convocation parce que nous sommes partie requérante. », explique-t-elle.
Quelle suite maintenant ? Seul Rani Assaf peut le dire. Comme toujours depuis des mois, le président de Nîmes Olympique n’a pas donné suite aux demandes d’interview du Réveil du Midi. Julien Plantier affirme également ne pas avoir de nouvelles depuis leur dernière rencontre en juin dernier.
Chez ses opposants, on espère son départ et on craint son obstination. S'il ne vend pas le club, l'actuel président du Nîmes Olympique peut toujours revoir la copie de son projet. Tout est désormais une question de temps.
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