Coup dur pour le président du Nîmes Olympiques Rani Assaf, son projet de construction d'un nouveau stade au sein d'un quartier contenant des bâtiments hébergeant commerces et appartements vient à nouveau d'être rejeté par la Commission Nationale d'Aménagement Commercial (CNAC).
L'avenir de Rani Assaf à la tête du Nîmes Olympique semble de plus en plus improbable.
Lui qui avait fait de son projet immobilier une de ses priorités au regard du projet sportif proposé actuellement aux nîmois.
Car ce projet de nouveau stade est bien englobé dans un projet immobilier d'envergure, qui comprenait aussi un volet commercial. C'est pour ce dernier aspect que le président avait besoin d'une autorisation commerciale. Et c'est ce point là qui a fait chuter le dossier. Une autorisation commerciale territoriale avait été accordée avec l'appui de la mairie dans un premier temps. Mais cette décision avait été contestée par les commerçants de Coeur de Nîmes ainsi que par la Socri qui gère le centre commercial "La Coupôle".
Une première fois en novembre où la CNAC avait rejeté le dossier avec close de revoyure pour manque d'éléments sur les enseignes qui utiliseraient les cellules commerciales, sur les caractéristiques environnementales du dossier mais aussi sur les flux de transport les jours de match.
C'est pour les mêmes éléments que le dossier aurait été à nouveau rejeté, même si les conclusions écrites ne seront envoyées que dans plusieurs semaines.
Comme le précise Guillaume Barnier, avocat de la Socri "Le projet de Rani Assaf est intéressant dans son intégralité. Mais comme le maire l'avait demandé, ce projet ne devait comporter que des commerces de proximité pour ne pas concurrencer les commerces du centre-ville. Pas besoin d'une autorisation de 5000 m2 avec des cellules de 400 m2 pour accueillir une boucherie ou une boulangerie."
Sur le volet commercial Rani Assaf n'a pas su rassurer la commission sur les preneurs de ces cellules commerciales "Il n'a jamais présenté de programmation d'enseignes. Le nouveau dossier c'était juste du lifting, rien de plus qui n'améliorait le premier dossier présenté."
Faute d'autorisation de la CNAC, la mairie, qui ne soutenait plus ce dossier ni son président, ne pourra pas valider le permis de construire. "Il faudrait que la partie commerciale du dossier ne dépasse pas les 999 m2 car dans ce cas aucune autorisation n'est nécessaire." précise l'avocat Guillaume Barnier.
Mais enlever la partie commerciale du dossier rendrait l'équilibre financier se complexifier surtout avec l'envolée du prix des matières premières. Aussi il faudrait déposer un nouveau permis de construire car le dossier serait alors bien différent du premier ce qui prendrait encore beaucoup de temps à aboutir. Et aussi demanderait beaucoup plus d'argent en raison des nouvelles normes de construction qui ne seraient plus aux RT 2012 mais RE 2020 (impact de plusieurs millions d'euros sur le projet)...
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