2000, 3000, 5000 euros… De beaux chèques remis ce mercredi 6 mars par le Conseil départemental du Gard à travers le « Prix pour une égalité femmes-hommes ». Parmi les 13 candidatures, trois associations récompensées : Les amis du Prolé à Nîmes, le Boxing club 1980 à Beauvoisin et la Compagnie Similaire à Alès se démarquent.
« Ce vendredi 8 mars marque l’Histoire », s’exclame la présidente du Jury pour introduire son propos. La France deviendra bientôt le premier pays du monde à inscrire l’interruption volontaire de grossesse en France dans sa Constitution.
L’occasion pour le Conseil départemental de rappeler son engagement pour les femmes : l’organisation de la première journée départementale des droits des femmes en 2017, la signature d’une charte « Ensemble pour une égalité réelle entre les femmes et les hommes » en 2018, la création de l’observatoire des violences faites aux femmes en 2020, ou encore la création de deux concours en 2022.
Le prix du jour a pour objectif « d’apporter un soutien financier et un parrainage à une action innovante ayant un intérêt pour le territoire gardois et favorisant dans son concept ou sa réalisation l’égalité femmes/hommes ».
3e place : La Compagnie Similaire, « Envoyer valser » (2 000 euros)
Les deux fondateurs, Maëlle Degroote et Hugo Legendre, sont passionnés de spectacles vivants et d’acrobatie. Le projet « Envoyer valser » aborde sous 3 différents formats l’égalité des genres. L’objectif : « questionner les croyances auprès de tous dans le Gard ».
Dans un premier temps, ils écouteront. L’association ira dans la rue à la rencontre de gens pour obtenir des témoignages. « On va essayer de poser des questions sur comment ils ont choisi leur vêtement et leur rapport aux vêtements de manière générale », explique Hugo.
Dans un deuxième temps, place au spectacle. « Il questionne les habitudes d’un couple qui finit par revenir à l’essentiel, ce qui fait d’eux un homme ou une femme », expliquent les deux par visioconférence. Enfin, place à la médiation culturelle. Débattre, jouer, écrire, dessiner autour d’affirmations et d’interrogations.
2e place : BC 1980, « La boxe, c’est pas pour les filles » (3 000 euros)
Cette association permet l’apprentissage de la boxe anglaise. La pratique féminine y est bien présente. Le projet « La boxe, c’est pas pour les filles », est doté d’une approche éducative inclusive et une sensibilisation aux problématiques liées au sexisme. L’objectif est de permettre aux personnes les plus vulnérables d’acquérir la confiance en soi nécessaire pour faire face aux situations difficiles.
Ce projet est notamment amorcé par un travail de prévention et la réalisation d’un court-métrage décrivant une scène d’exclusion à l’égard d’une fille. « La pratique sportive leur permet de s’affirmer et de créer une certaine forme de respect par rapport aux autres. Il y a un processus de respect et d’admiration qui se met en place », explique Toufik Farrouji, éducateur sportif et coordinateur administratif de l’association.
1re place : Les amis du Prolé, « 1er festival féministe » (5 000 euros)
Les festivités débutent le 8 mars. Elles s’étendront sur 5 jours, jusqu’au 28 mars, dans le fameux bar Le Prolé à Nîmes. Cinq jours, « avec un programme extrêmement hétéroclite, varié, intergénérationnel, fédérateur entre tous les acteurs de la ville », annonçait au Réveil du Midi, Florence Thibaut, présidente de l’association culturelle Les Amis du Prolé.
« Au regard des nombreuses atteintes aux droits des femmes, voire des reculs inquiétants mis en évidence par de nombreuses études, il nous a semblé nécessaire de nous engager encore plus et d’impulser une dynamique encore plus offensive pour la défense de ces droits essentiels », déclare l’association.
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