Après la réussite de la première édition, les organisateurs remettent ça, en mieux. L’Arène des fiertés, association de défense des droits LGBTQI+, organisera un nouveau concours de drag en 2024. Les qualifications de ces spectacles de transformisme débuteront en avril pour se terminer en juin. Rendez-vous dans des bars nîmois pour admirer ces symboles d’une communauté LGBTQ en plein essor à Nîmes.
« Festif, militant et culturel ». Trois mots que le bureau de L’Arène des fiertés compte bien appliquer à la lettre pour l’organisation de leurs évènements. Pour sa deuxième année d’existence, l’association nîmoise continue son chemin sur la voie de l’affirmation de la communauté gay à Nîmes. Ça passe notamment par l’organisation d’un deuxième concours drag.
« On relance le concours L’Arène des Drags », annonce fièrement Pauline Poissy, bénévole au sein de l’association. Cette année, une thématique s’ajoute : en plus des drag-queens et des drag-kings, les drag-queers sont désormais les bienvenus. « C’est quelqu’un qui va mélanger les codes masculins et féminins, ça donne un résultat assez drôle. Ça fait de belles femmes à barbes ! », plaisante Cédric Poilevey, vice-président de l’association Arènes des Fiertés.
«Pas du tout un art subversif»
« L’idée, c’est de faire mieux cette année, en apportant des améliorations », insiste Pauline. Car oui, ces fantaisies autour des questions de genre trouvent leur public, ici à Nîmes. « Entre 200 et 300 personnes par soirée l’année dernière, précise Cédric, ça montre que le drag c’est un art théâtral assez complet et pas du tout subversif comme on peut l’entendre ».
Cet art du travestissement est né aux États-Unis. Autour des années 1880, William Dorsey Swann organise des bals à Washington avec d’autres anciens esclaves travestis. À l’après-guerre, les drags prennent pleinement part aux luttes sociales : les émeutes du Cooper Do-nuts à Los Angeles (1959), les émeutes de la cafétéria Compton à San Francisco (1966) ou celles de Stonewall à New York (1969).
Art nouveau à Nîmes, présent à Montpellier depuis longtemps
Ils sont aujourd’hui un symbole de la communauté, leurs spectacles tendent à se populariser. Et comme souvent, « à Montpellier, ça se fait depuis des années. Il n’y avait pas du tout de culture Drag à Nîmes. Quelques représentations, mais ce n’était pas aussi présent que maintenant. Depuis l’année dernière, il se passe beaucoup de choses à Nîmes, à Avignon aussi », affirme le vice-président de l’association Arènes des Fiertés.
Inutile donc de traverser l’Atlantique ou le Vidourle. Les qualifications se tiendront le 6 avril au bar Le Prolé — « adhérents de la première heure », comme l’indique Cédric —, le 13 avril au Pride, le 20 avril au Dancin’. Les demi-finales auront lieu le 12 mai au Café Olive, tandis que la finale est prévue au Spot le 2 juin.
« Ça fait naître une personnalité, ça permet à quelqu’un de se découvrir et de faire une activité qui lui plaît », décrit avec son œil d’artiste Pauline Poissy, artiste-peintre adhérente de l’Arène des Fiertés, qui précise que ce concours a aussi vocation de professionnaliser les participants. Les inscriptions sont encore ouvertes. Il est grand temps que nos amis barbus enfilent une robe !
À lire sur le même thème :
Le Concours de l'Arène des Drags 2024 ouvre ses inscriptions
Nîmes : L’Arène des Fiertés allie art et lutte LGBTQ pour s'unir contre les méfaits du SIDA