Il découvre notre département. Nommé fin janvier comme préfet de la Région Occitanie, Pierre-André Durand vient de passer deux jours dans le Gard ces jeudi 20 et vendredi 21 avril. Après avoir rencontré plusieurs acteurs politiques et économiques, il appréhende la vision d’un département aux aspects paradoxaux.
Il ne s’en cache pas. «Avant ma nomination comme préfet, je ne connaissais pas l’Occitanie, dit Pierre-André Durand. Je n’avais pas eu l’occasion de venir, même en tant que touriste». Préfet de Haute-Garonne et d’Occitanie depuis le 30 janvier 2023, l’homme remédie à cette méconnaissance par la lecture «de nombreux rapports» et des rencontres.
« Il y a un côté très contrasté quand on découvre le Gard», dit-il. L’homme représentant de l’État oppose la richesse économique (de par l’industrie, le tourisme, l’agriculture) et culturelle du département aux «poches de pauvreté» (plus haut taux de chômage de l Région) et les problématiques sociales et culturelles en découlant. «C’est vraiment ce contraste qui frappe», lance-t-il.
À la rencontre des acteurs locaux
Pierre-André Durand a rencontré les acteurs économiques et sociaux du Gard. «Les présidents des agglomérations de Nîmes et d’Alès, de l’Université, de la CCI, de la Chambre des métiers, de la Chambre d’agriculture, de l’association des Maires du Gard, de l’association des Maires ruraux du Gard, de la métropole de Nîmes, de l’agglomération d’Alès, ainsi que la présidente du Conseil départemental», cite-t-il.
La préfecture a également organisé «un dîner républicain» avec les parlementaires locaux. Selon nos informations, les quatre députés du Rassemblement national, ainsi que le député La France insoumise, Michel Sala, n’étaient pas présents.
Ces rencontres «me permettent d’avoir leur regard sur le département et de connaître leurs projets et préoccupations», indique-t-il. Selon lui, «l’action de l’État consiste à accompagner ce qui va bien, conforter les secteurs sources de création de richesse et être aussi présent sur les difficultés économiques et sociales».
Accompagnement, gestion de l’eau et infrastructures
En termes d’infrastructure, la priorité de l’État dans le Gard se tourne vers les transports: à travers le projet de troisième voie de la ligne TGV, mais aussi le projet de contournement de Nîmes Ouest.
Face aux journalistes, Marie-Françoise Lecaillon, préfète du Gard et Pierre-André Durand ont insisté sur la problématique de la gestion de l’eau. La sécheresse est déjà là, l’été sera compliqué et les restrictions continueront de tomber. Il en appelle «au civisme et à la solidarité à travers un usage raisonné des industriels, des agriculteurs, des acteurs du tourisme, mais aussi des citoyens».
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