La condition féminine est un sujet dont se préoccupe la préfète du Gard. À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la représentante de l’État dans le département a invité une trentaine de femmes gardoises issues de différents milieux socio-professionnels à la Préfecture de Nîmes. L’objectif : perpétuer les avancées de la condition féminine dans le département.
Directrice d’institution, étudiante, réfugiée, cheffe de restaurant ou encore ingénieure travaux. De nombreux profils de femmes actives sont représentés ce matin en Préfecture. La journée internationale des droits de la femme, dont la date du 8 mars est adoptée par les Nations unies en 1977, est l’occasion de mettre en lumière les problématiques propres aux femmes.
Actés en France depuis 1791 et la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, les droits des femmes continuent de progresser le siècle dernier pour devenir équivalents à ceux des hommes. Et pourtant, sur le terrain, la condition féminine ne semble toujours pas aussi confortable que celle des hommes, sur certains aspects du moins.
Sentiment d’insécurité persistant
Ce qui ressort de cette matinée d’échanges en préfecture : «il persiste encore des endroits où des femmes se sentent en difficulté du seul fait de leur statut de femme : le poids de l’insécurité dans l’espace public, les transports, ou la rue par exemple», constate Laura Bouchet, co-gérante de la Société coopérative et participative La Grande Bobine qui est mandatée par la Préfecture d’organiser deux ateliers thématiques ce matin.
L’un des ateliers a pour thème « la femme dans l’espace public ». Les participantes devaient rapporter leurs propres problèmes ou malaises en tant que femmes. En groupe, elles proposent ensuite des solutions concrètes pour les résoudre. L’association a remis ces propositions de solutions à Marie-Françoise Lecaillon, préfète du Gard.
Deuxième atelier, un débat sur « Pourquoi un 8 mars ? ». Plus que de se concentrer sur les raisons historiques, les participantes argumentent sur l’utilité d’une telle journée. « Au final, une telle journée ne devrait pas exister car il n’y a pas de journée des hommes. Ça marque une certaine inégalité», exprime une participante. «Les journées des hommes, c’est les 364 autres jours de l’année», répond avec un peu d’ironie une autre participante.
«Oser être qui vous le souhaitez»
La Journée internationale des droits des femmes est chère à Marie-Françoise Lecaillon. «Quand on voit ce qui se passe dans le monde dans certains pays, on se dit que c’est important de garder ces symboles forts», déclare-t-elle. C’est d’ailleurs un 8 mars, il y a tout juste deux ans, qu’elle est devenue la première femme préfète de notre département.
« Aujourd’hui, grâce aux exemples que chacun peut être, il est important de dire aux filles : osez. Osez faire ce que vous voulez, osez être qui vous le souhaitez et dire aux garçons qu’il n’y a pas quelqu’un de supérieur à l’autre», conclut la préfète, ajoutant une petite nuance : «tout en restant dans le cadre légal bien-sûr».
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