La page Facebook du Spot a disparu des radars. L’association culturelle Le Spot, reconnue pour son engagement social à Nîmes, se désole de la suppression de l’un de ses principaux canaux de communication. Trois semaines plus tard, toujours aucune justification du géant américain.
Une communauté de plus de 11 000 abonnés qui vole en éclat. Après avoir misé pendant une dizaine d’années sur une communication en ligne par l’intermédiaire de Facebook, les employés de l’association culturelle Le Spot tombent de haut en découvrant que leur page a disparu.
« Ça nous impacte, car nous n’avons pas de site internet et nous avons remarqué lors du dernier vernissage ou pendant la feria que nous avons eu moins de monde », explique Lauréline Tellier, chargée de communication et de programmation pour l’association. « Tous nos contacts, notre réseau, nos statistiques sont perdus », ajoute-t-elle.
Deux jours avant la suppression de la page, un compte administrateur de la page a reçu une notification. Cette dernière l'informe de la suppression prochaine de la page, sans préciser de raison. « Il nous été demandé de confirmer cette décision ou de la contester. Nous l’avons contesté, mais Facebook ne l’a visiblement pas pris en compte ».
«On se sent restreint dans notre liberté d'expression»
« Votre page va à l’encontre des standards de la communauté ». Ce message est le seul rendu disponible par le réseau social depuis cette suppression le 15 mai. « Mais à côté de ça, lorsque nous allons dans les paramètres de la page, il est bien précisé qu’aucune infraction n’a été relevée sur notre page », explique, dans l’incompréhension, Laureline.
Cette dernière ne compte plus ses tentatives pour joindre le réseau social depuis trois semaines. Et, ce malgré des informations de contact bien difficiles à trouver. « Les formulaires mis à disposition m’indiquent qu’il est impossible d’envoyer le message, je suis aussi passé par les emails mis à disposition. Rien. Silence radio depuis, aucune justification ».
« On se sent restreint dans notre liberté d’expression et de création, dit Laureline Tellier, on se pose des questions sur des choses qu’on aurait pu bien ou mal faire. Mais on ne peut pas avoir de réponse, car on ne connaît pas la cause au final », affirme l’employée de cette association bien connue des Nîmois, partenaire de nombreuses institutions publiques.
Une nouvelle page en ligne
Le Spot s’indigne qu’une entreprise aussi riche que Facebook ne possède pas de service client, «comme toutes les autres entreprises, avec des référents qui parlent la langue locale dans chaque pays».
L’association culturelle espère que les choses rentreront dans l’ordre. « Que notre page soit rétablie ou au moins qu’on obtienne une réponse de Facebook ». En attendant, une nouvelle page de l’institution est déjà en ligne. Laureline appelle tous les internautes à s’abonner à cette page de secours.
Contacté, le service presse de Facebook n'a pas répondu à nos sollicitations.
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