Les murs du Spot sont parés de nouvelles couleurs. Venue de Genève, l’artiste Linda Kchr s’occupe de la déco : des couleurs vives, des formes simples, des corps divers. Elle transporte les visiteurs dans un monde prônant la diversité et l’ouverture. Le vernissage de l'exposition a lieu ce vendredi 10 mars à partir de 18 heures, elle se terminera le 17 mai.
« Le thème global, ça serait l’identité, le corps et l’émotion. L’idée c’est de connecter son corps à soi, de se connecter à son soi. Il y a aussi l’idée qu’il faut vivre l’émotion pour pouvoir passer à autre chose, il y a du beau même dans les émotions dites “négatives "».
Sur sa fresque, des hommes et femmes nus. « Il y avait l’idée de montrer des corps, des corps divers et variés avec différentes pilosités, différentes morphologies. Le nu permet de ne pas avoir de catégorisation sociale. Ils sont nus mentalement plutôt que réellement »
« J’aime faire des visuels accessibles. Pas besoin de culture de l’art en particulier pour se sentir bienvenu dans mes visuels. Ce sont des formes assez simples, souvent définies par une esthétique qu’on peut qualifier de naïve, mais optimiste ». C’est de cette façon que l’artiste décrit son style.
Apprentissage mexicain
Illustratrice et graphiste, Linda Kocher a passé deux ans au Mexique juste avant la pandémie. Un séjour culturel qui lui a permis de se familiariser à un art répandu sur place : les fresques murales. «Je connaissais des artistes qui m’ont invité à participer avec eux sur des fresques collectives. C’est comme ça que j’ai commencé à peindre », explique-t-elle.
Aujourd’hui, celle qui a comme nom d’artiste Linda Kchr vit à Genève. « Il y a moins la culture de la fresque qu'au Mexique, mais quand même pas mal de possibilités », indique-t-elle. Sur place, elle a repris des études en Master d’art visuel dans la Haute école d’art et de design.
Responsable de la programmation du tiers lieu, Lauréline Tellier explique que cette exposition disponible jusqu’au 17 mai s’accorde parfaitement avec deux thématiques durant cette période : la Journée internationale du droit des femmes (8 mars) et la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie (17 mars). Elle promet, « une programmation qui permet à tout le monde de pouvoir s’y retrouver ».
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