Qu’il est riche notre patrimoine ! Les journées européennes du patrimoine sont l’occasion de mettre un coup de projecteur sur les trésors oubliés du territoire. À l’occasion de ce week-end de célébration du patrimoine, ces 16 et 17 septembre, Le Réveil du Midi vous propose trois visites de châteaux du département oubliés.
Château du Cheylard d'Aujac
C’est la star de l’année. Le château du Cheylard est cette année l’unique monument gardois retenu pour le Super Loto Mission Patrimoine de la Mission Stéphane Bern. Il faut dire que ce château a bien besoin de rénovations. Il est notamment victime de dommages sur l’une des tours suite à des intempéries.
Surplombant la départementale D51, il est le point culminant de la Haute Vallée de la Cèze (600 m d’altitude) à 600 mètres d’altitude. Il est édifié entre le XIIe siècle XIIIe siècle par la volonté de l’évêque d’Uzès et de Bernard d’Anduze. Ce château sert à contrôler l’un des axes des communications nord-sud au Moyen Âge, le « val Cizarencha ».
Ce château tombe dans l’oubli après avoir été victime de la croisade des Albigeois et des offensives du roi dans le midi de la France. Vendu à des seigneurs locaux, il retrouve une importance pendant la guerre de religion.
L’histoire nous apprend que ce château est bâti sur des roches occupées par des hommes il y a 22 000 ans.
Le château de Villevieille
Ce château est presque millénaire. Les seigneurs de Sauve et d’Anduze décident de sa construction vers l’an 1100. Un but à cela : protéger de remparts un village qui prendra le nom de Villa Vetus puis de Villevieille.
Louis XI, dit Saint-Louis, séjourne au château en 1270, après avoir dépossédé Pierre Bermond, son propriétaire, petit-fils du comte de Toulouse, de tous ses biens en Bas-Languedoc. À l’époque, le Roi de France participe à la huitième croisade, celle qui le fera séjourner au château d’Aigues-Mortes et qui lui sera fatale (de maladie en Tunisie).
Le château de Villevieille jouera un rôle pendant les guerres de Religion. Trois sièges de Sommières seront conduits à partir de Villevieille. Lors du second siège, il est le théâtre de quelques combats et de destructions. Cependant, contrairement aux châteaux d’Aubais et d’Aujargues, pillés et incendiés, ce fort de Villevielle reste intact pendant la Révolution française.
Le château d’Aramon
La Révolution n’a pas épargné ce dernier. Le château d’Aramon y est pillé et fortement endommagé, notamment par un incendie dans le donjon. Ce n’est qu’à partir de 1817 que des travaux de restauration commencent. Par la même occasion, son jardin est créé.
À l’origine, le château d’Aramon est construit autour d’un donjon massif datant du XIIIe siècle sous Philippe Le Bel. Il entre alors dans une logique de défense du village, entouré de remparts.
Le site sur lequel il est construit serait connu depuis l’Antiquité. Certains auteurs romains le mentionnaient comme Ara Ammonis (Autel d’Ammon) ou Ara Montis (Autel de la Montagne). Cela fait référence à des cultes païens pratiqués sur le sommet de la colline au-dessus du village.
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