Après 12 jours de danse, de musique et de passion, le Festival Flamenco 2023 de Nîmes s'achève sur ces trois derniers spectacles dansants.
Andres Marin et Julien Achia
Andres Marin, andalou au sombrero et Jon Maya, basque au béret ©Sandy Korzekwa
Jeudi 19 janvier au Théâtre Bernadette Lafont, Andres Marin, andalou au sombrero et Jon Maya, basque au béret, deux artistes au sommet de leur art, ont emmené le public dans un spectacle de danse à l’unisson, chacun dans son registre.
La voix de Julien Achiary, dans un clair obscur qui a mis en lumière la souplesse et l’aisance du basque et la posture plus terrestre de l’excellent danseur Andalou ont ravi le public à part quelques irréductibles du classique. Marin a apporté au flamenco un style résolument contemporain et nouveau avec une esthétique qui donne une nouvelle vision.
Beauté de ce duo qui parfois a eu quelques temps un peu longs.
Alphonse Losa
À la guitare de Francisco Vinuesa, la chanteuse Sandra Carrasco, Concha Jareno à la danse ©M.C. Dejax
Sandra Carrasco saluant le public ©M.C. Dejax
Vendredi 20 janvier, le théâtre de Nîmes a accueilli un spectacle qui fera date avec Alphonse Losa. Un pur bonheur pour une salle comble qui attendait depuis le début du festival de retrouver réunis en un seul lieu tout ce qui incarne le flamenco : le chant, la danse, les castagnettes, la guitare… standing ovation, joie, bonheur d’avoir assisté à un pur chef d’œuvre.
Alphonse Losa est le plus contemporain des classiques et le plus classique des contemporains. Un lien entre les maestros et la nouvelle génération. Tango, solea, fandango, piétinement rythmé s’enchaînent au point que l’on voudrait arrêter le temps.
Avec son spectacle espace creativo, avec à la guitare de Francisco Vinuesa, la chanteuse Sandra Carrasco, Concha Jareno à la danse, on assiste à une création artistique. Un duo de danse extraordinaire entre les deux danseurs.
Un grand moment du Festival de flamenco 2023 vendredi dernier.
Rafael Riqueni
Rafael Riqueni ©Théâtre de Nîmes
Et c’est avec Rafael Riqueni que le rideau s’est baissé en beauté samedi 21 janvier, la guitare flamenca dans toute sa splendeur.
Avec Herencia, le temps est suspendu. Le Sévillan, a ravi une salle comble à l’écoute de ses arrangements créatifs et ses nuances infinies dont seuls les grands compositeurs ont le secret.
Standing ovation et trois rappels, 1h45 de pur bonheur. Clôture du Festival avec un des plus grands maestros de la guitare flamenco.
---
À lire aussi :
Marina Heredia au Théâtre de Nîmes : grande voix, grand flamenco
« Desde mis ojos », un flamenco sur fond de tragédie
Ana Morales, Israël Galvan et La Tremendita : des artistes contemporains du flamenco à Nîmes