La fin de l’été approche. Après une saison touristique intense, comme à son habitude, la fête votive est un repère temporel marquant la fin des beaux jours et ses hordes de touristes. Entre traditions maritimes et camarguaises, l’heure est à la fête pour les vrais amoureux du territoire.
Au cœur du port, le pont tournant est actionné ce mercredi matin. Pas de voiture à l’horizon, mais une centaine de gens attendant le spectacle chargée de la matinée : une roussataïo, une abrivado des 100 roues, une abrivado de 8 taureaux, le tout accompagné d’animations musicales de rue du groupe Li Pedescaus.
Qui sont-ils ? « Les visiteurs sont nos amis des villages voisins, mais ce sont aussi les touristes qui découvrent ces traditions. Ils apprennent à découvrir ce territoire, et notre devoir c’est d’animer tout ça », indique Robert Crauste, le maire de la ville, croisé à l’heure d'un apéro fraternel au bar Léon.
Entre traditions camarguaises et maritimes
« On n’était jamais venu à cette période-là et on ne regrette pas du tout », affirment Dominique et Norbert. Ce couple fait partie de ces heureux propriétaires des quelque 18 000 résidences secondaires dans la commune. Originaires du Var, ils passent habituellement leur hiver ici, d’octobre à avril. Cette année, ils ont décidé de venir plus tôt pour la fête.
L’ambiance, les apéros, les taureaux, mais aussi les tournois de joutes et les déjeuners sur la plage. « La fête au Grau-du-Roi est exceptionnelle par rapport à la particularité de cette ville. C’est une fête qui est ancrée dans la tradition maritime et dans la tradition camarguaise, et ça se conjugue bien », dit le maire de la ville.
Pour lui, cette fête, « c’est le moment où la ville accomplit sa mue symbolique, quittant sa vocation de grande station balnéaire (…) pour recouvrer sa chair de village de pêcheur Camarguais », déclare Robert Crauste.
«Une fête populaire et gratuite»
« On est tombé complètement amoureux », affirme ce retraité perché sur les arceaux du pont tournant. Il y a 11 ans, Gérard Durant, ingénieur dans la région parisienne, décide de venir passer sa retraite au Grau-du-Roi. « Je me suis fait aux traditions d’ici et j’adore. L’ambiance, les gens, les taureaux, les chevaux, c’est une fête populaire et gratuite ».
Plus trop le temps de causer, c’est déjà l’heure du passage des taureaux. Escalader le pont fait partie de « ces astuces » acquises avec l’expérience. « Par ici, il y a un virage, alors ils risquent de ralentir. Ça peut-être intéressant de voir comment les jeunes arrivent à attraper les taureaux », dit-il. Prendre de la hauteur et décompresser, la philosophie de cette fête est là.
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