Les pompiers volontaires sont la base de la sécurité civile en France. Pour permettre leur engagement dans le Gard, des dizaines d’entreprises et collectivités signent des conventions avec le SDIS. Ce lundi 5 juin, la préfecture honorait les organisations libérant plus de 8 jours par an leurs employés pour les mettre au service des secours.
« Nous nous devons de promouvoir cela pour pouvoir pérenniser notre système de secours », indique la préfète, Marie-Françoise Lecaillon au micro. Dans les jardins de la Préfecture du Gard, une trentaine de personnes se trouvent face à elles. Certains représentent des entreprises, petites ou grandes, telles que Nestlé. D’autres sont présents au nom de leur collectivité locale.
Tous sont conventionnés. De quoi s’agit-Il ? D’une convention possible, régie par la loi du 3 mai 1996, signée entre les Services départementaux d’incendie et de secours du Gard (SDIS 30) et ces institutions. Ces dernières s’engagent à libérer leurs salariés sapeurs-pompiers volontaires de 2 à 15 jours par an dans le cadre de leur engagement.
Seuls celles libérant plus de 8 jours leurs salariés sont présentes en préfecture ce lundi. Ce cap est honoré par label Employeur partenaire des sapeurs-pompiers, mis en place par l’État par décret du 4 août 2022. Tour à tour, les représentants présents viennent chercher leur attestation. Cette dernière peut s’avérer être un réel appui pour promouvoir la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE).
«Le volontariat est une richesse partagée»
Dans le Gard, sur les plus de 2 500 pompiers volontaires dans le Gard, 197 travaillent pour des entreprises ou collectivités locales sous convention. Au total, 78 d’entre eux entrent dans le format du label, soit 29 institutions proposant plus de 8 jours de disponibilité à leurs employés sapeurs-pompiers. Parmi les institutions sous convention, 10 sont des collectivités locales. Le champion reste le conseil départemental du Gard qui compte 29 sapeurs-pompiers labellisés.
« Le volontariat est une richesse partagée. C’est gagnant-gagnant », dit le Colonel Thierry Carret, directeur du SDIS. Il cite les qualités que ces salariés peuvent mettre au service de leurs entreprises : des compétences professionnelles, des personnalités, faire face à un accident, notamment. Il ajoute que les entreprises faisant ce choix peuvent bénéficier d’exonération d’impôts.
Lors de la cérémonie, qui s’est suivie d’un cocktail, la préfète a rappelé certains chiffres. Le SDIS, l’année 2022, c’est 1 850 départs de feux de forêt. 2 037 hectares brulés, 121 000 heures d’engagement rien que sur la saison estivale.
« Grâce à leur courage et dévouement, les sapeurs-pompiers ont permis d’éviter 75 millions d’euros de dégâts, 3 700 hectares brûlés, 75 habitations détruites, et, le plus important, épargner les victimes ».
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