Une trentaine de stands, des agriculteurs soucieux de préserver l’environnement, la musique d’une fanfare pour égayer l’ambiance, et peu de clients. La faute à la chaleur, mais fin Juillet la fraîcheur n’est pas souvent au rendez-vous, la faute à la baisse du pouvoir d’achat.
Le bio c’est bien, c’est bon pour la planète et pour la santé, mais c’est un peu plus cher qu’un produit manufacturé que l’on trouve dans les rayons d’une grande surface.
Impossible d’interviewer les trente paysans, alors on avoue être subjectif, arbitraire peut être.
Sandra Théodore propose des pots de confiture de châtaigne
Sur une petite table, au bout de l’allée. Avec son mari, Francis, ils exploitent des terres à l’Argentière, cerise, vigne et châtaigne. La coopérative de l’Argentière a fusionné avec celle de Rosière. Ils vendangent à la main, des vignes en terrasse, et maintenant le transport est beaucoup plus long pour apporter la vendange.
Ils ont l’impression d’avoir perdu de la considération. Les châtaigniers souffrent du réchauffement, ceux plantés au pied de la montagne dépérissent à une allure inquiétante. 5 ha d’arbres pour une récolte toujours un peu plus réduite. Alors Sandra Théodore essaye de transformer ses châtaignes, pour compenser la perte de revenu. Son mari a dû accepter de devenir employé communal, à mi temps pour subvenir aux besoins de la famille. Ils aimeraient trouver leur place.
Loic Bérard de Malavas est un jeune vigneron de Savignargues
Après de solides études, cinq ans en œnologie, des stages auprès de vignerons en bio dynamie, il s’installe sur le vignoble de son père, 25 ha qu’il convertit aussitôt en bio, et commence à faire son vin, dans son garage. Puis un gros investissement pour créer sa cave, et vendre son vin. Il souhaite proposer un vin naturel et sans défaut, sans le moindre ajout.
Vendanges à la main, vinification par gravité, moutons dans les vignes. Il cherche une variété de cochons new zélandais. Enherbement spontané et roulage de l’herbe en été pour garder la fraîcheur. Le résultat réjouit les connaisseurs. Loic de Malavas partage son temps dans les vignes, dans sa cave et à la recherche de cavistes, de restaurateurs. Beaucoup de travail, d’énergie, et pour l’instant seul le salaire de sa femme permet au foyer de tourner.
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