LBO France, actionnaire à 100 % depuis 2018 du groupe Crouzet, veut supprimer 64 emplois après avoir encaissé diverses aides publiques. Crouzet, dont l’unité alésienne implantée en 1971 est spécialisé dans la recherche & développement, réalise...
LBO France, actionnaire à 100 % depuis 2018 du groupe Crouzet, veut supprimer 64 emplois après avoir encaissé diverses aides publiques.
Crouzet, dont l’unité alésienne implantée en 1971 est spécialisé dans la recherche & développement, réalise des moteurs électriques sophistiqués dans différents domaines d’application avec un chiffre d’affaires de 25 M€. LBO France, veut supprimer cette activité essentielle pour l’avenir du groupe Crouzet, qui a bénéficié du crédit compétitivité (CICE), du crédit développement et qui a, tout récemment, bénéficié d’un prêt de 20 M€ du fonds de relance mis en place avec la Covid.
Ce projet reste soumis à discussion avec les partenaires sociaux jusqu’en mai 2021. Alès Agglo a soutenu financièrement en 2013, dans la zone de Croupillac à Alès, la construction du nouveau site de production Crouzet Motors (bâtiment de près de 5.000 m2, 7M€, l’agglo garantissant les em- prunts et ayant racheté les anciens locaux).
C’est qui LBo ?
Depuis 35 ans, acteur majeur et incontournable du capital-investissement en France, LBO France anime le marché de la transmission d’entreprises. «Attentif aux évolutions du marché», LBO a, au fil des années, élargi son intervention à d’autres domaines de l’investissement non coté auxquels il applique les mêmes clefs de succès ! Dans toutes ses activités, il offre à ses investisseurs des atouts communs : l’intimité de marché d’un acteur local, une extrême sélectivité et une approche globale de la création de valeur. Il «met au service de ses investissements la vision et les convictions d’un actionnaire responsable, les méthodes d’analyse et les ressources humaines et financières nécessaires à leur succès».
Le groupe crouzet
Créé en 1921, Crouzet conçoit et fabrique une large gamme de capteurs, de moteurs et d’automatismes pour systèmes critiques. De par sa longue tradition industrielle et son expertise technique pointue, Crouzet s’est affirmé au fil des années comme un partenaire incontournable des grands groupes industriels dans l’aéronautique, l’industrie, les transports, l’énergie et les infrastructures. Postionnée sur des moyennes séries à forte valeur ajoutée, pour éviter la concurrence frontale avec les géants du secteur et les acteurs du «low-cost», la société dispose de 3 sites de production principaux localisés en France, au Maroc et en Chine.
En 2016, Crouzet a réalisé un CA de 136 M€, dont 74% à l’export. En 2019, Crouzet affichait un CA de 150 M€, avec 1 200 salariés dans le monde, dont 350 en France.
Trou d’air
Crouzet a enregistré dès octobre une baisse de 30% de commandes de ses composants d’automatisme pour les moteurs et une baisse de 60% dans l’aéronautique, le tiers de son activité. Un trou d’air massif pour un secteur dont on ne prévoit pas le redémarrage avant 2024. Le groupe voudrait ramener les activités alésiennes sur son site de Valence, siège social. Selon le projet de Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) présenté aux représentants du personnel le 3 décembre dernier, Crouzet Alès doit fermer mi- 2022 en supprimant, sur le groupe, 40 emplois. 37 emplois seront créés en Ardèche avec priorité aux alésiens.
Le maire d’Alès Max Roustan, et le président de l’agglomération, Christophe Rivenq, ont proposé en début d’année une réunion en mairie à David Arragon, PDG de Crouzet, pour étudier les «hypothèses de maintien de l’activité».
© Le bâtiment de Crouzet Automatismes dans la zone de Croupillac