Comme chaque année pour ce magasin spécialisé dans les produits festifs, les fêtes en décembre vont de pair avec regain des ventes. Déguisements, babioles, objets décoratifs... Depuis près de 30 ans la société gardoise Center fête, se développe dans la Région, à Avignon d'abord en 1995, avant de s'installer à Nîmes début des années 2000.
"Nous sommes des saisonniers, notre chiffre d'affaires ce sont les carnavals, Halloween, et les festivités décembre" entame Jean-Louis Waroquet, 66 ans, l'ancien patron et créateur de l’entreprise.
Aujourd'hui retraité , c'est son épouse Christine Waroquet, 58 ans, qui a repris le flambeau il y a quelques années, et gère les 2 sociétés. "Les autres magasins ont fermé après des départs à la retraite et n'ont pas été repris."
Née à Yerres, elle a vécu dans le Beaujolais, avant d'arriver dans la Région il y a une quarantaine d’années; quant à son époux, il ne tarde pas à nous le préciser, c'est "un gars du chnord". A la base, lui était commercial dans les produits festifs, il a 40 ans quand il crée avec son épouse Center Fête, "j’ai eu envie de me sédentariser. »
Un premier magasin à Avignon en 1995 (Le Pontet dans la zone d’Auchan) puis un deuxième à Nîmes, en 2001.
« Les fêtes de fin d’année, c’est 1/3 du chiffre d’affaires annuel »
© Center fête
Le couple a l'expérience de la période des fêtes, le fondateur reconnaît qu'une grosse part du chiffre d'affaires est réalisée à ce moment-là. Et pas que du déguisement. Les décorations, cadeaux gadgets, et toutes sortes d'accessoires retrouvés dans les rayons artifices de divertissements.
A la fin du compte, les déguisements ne représentent pas plus de 20% du CA.
© Center fête Nîmes
Tandis que l'entreprise parvient tant bien que mal à tenir le cap, après avoir essuyé la crise Covid, elle fait face à celle de l'énergie. Pour l'heure, pas de repreneur dans la famille, "c’est des heures, des soucis, les jeunes ne veulent plus de ça aujourd’hu.i"
Début d'asphyxie sous les factures d'électricité
Chez Center Fête, la facture est 7 fois supérieure au montant réglé habituellement. "De 1 000 euros/mensuel pour éclairer le magasin, on passe à 7 000 euros, pendant 5 mois (...) De 16 centimes le kilowatt heures on passe à 1,06 euros !"
"On ne sait pas si on va tenir, on a aucune idée de l'avenir". La marge est difficile à préserver, et l'augmentation des prix n'est pas la solution "C’est comme le boulanger, s’il doit vendre sa baguette 8 euros, il ne vendra plus de baguette ».
Pas d'autres choix que celui de serrer la ceinture, la société s'est séparée de deux de ses salariés, « On ne répercute pas, on subit. Si on ne tient pas, on fermera (...) c'est dommage, 8 salariés au chômage, et deux entreprises saines et viables qui disparaîtront. »
Son message, que l’on protège les commerces de l'envolée des cours de certaines ressources. "Sur les trois dernières années, on a réussi à se maintenir, on a bénéficié des prêts garantis par l’Etat, Pour l’année prochaine, c’est le gros flou artistique, cea fait plus de vingt ans qu’on existe, on va faire le maximum."
Sur le même sujet :
Halloween 2022 : pour la fête des morts, l'horreur a envahi les rues... et les rayons !