Confrontés à la décision de la ville de Nîmes de ne plus les accompagner financièrement pour la collecte des déchets qu’ils génèrent, les étaliers réfléchissent à un plan d’actions.
« On peut réduire ce bac de déchets qui est beaucoup trop lourd aujourd’hui. » A l’image de Vincent Vergne, les étaliers ont décidé de prendre à bras le corps la question de la gestion des déchets qui, pour les 72 étaliers du ventre de Nîmes, représente trente tonnes par mois.
Il y a quelques semaines, ils étaient tombés des nues lorsqu’ils avaient appris le désengagement de l’agglo pour le ramassage des déchets qu’ils génèrent. C’est la Ville qui avait pris le relais et qui les avait prévenus qu’ils seraient contraints, à partir de 2024, de mettre la main à la poche. La municipalité estime à 30 000 euros mensuels le coût de ce ramassage.
Le 27 novembre, une réunion de la commission paritaire s’est déroulée. Y ont notamment participé, les représentants des étaliers, Vincent Vergne, leur président en tête, mais aussi Christophe Pio, le conseiller municipal en charge des halles, des foires et des marchés, ainsi que Bernard Angelras, le vice-président de Nîmes Métropole, délégué à l’environnement, à la collecte et au traitement des déchets.
La Ville accompagnera jusqu’en mars
« La Ville va nous accompagner jusqu’en mars. A charge pour nous, d’ici là, métier par métier, d’établir un plan d’action nous permettant de réduire de moitié nos déchets », résume Vincent Vergne.
Le fromager évoque la nécessité de valoriser les cartons, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. « Ils pourraient être triés et recyclés », suggère-t-il. Idem pour les cagettes en bois dont certaines pourraient être revendues. Il ajoute : « On envisage aussi de valoriser les déchets verts qui partent encore dans des bacs gris. On peut les destiner au compostage ou en faire de la nourriture animale comme cela se pratique ailleurs. »
Des contraintes pour les bouchers et poissonniers
Christophe Pio a conscience que les contraintes pèsent le plus sur les bouchers et les poissonniers : « Certains des étaliers ont d’autres boutiques ailleurs qu’aux halles et savent comment faire avec les déchets carnés. Pour les poissonniers, le recyclage du polystyrène peut se faire à la criée du Grau-du-Roi qui le pratique. » L’élu évoque aussi la carte professionnelle pour les déchetteries de la ville de Nîmes que peuvent acheter les étaliers comme tant de professionnels. « Pour 500 euros par an, on peut amener un total de 30 m3 », explique-t-il.
Christophe Pio assure « que tout le monde est sur la même longueur d’onde. » Vincent Vergne le confirme : « Aux halles aussi, on est tous concernés par l’écologie. C’est aussi valorisant pour nous de se dire qu’on peut considérablement réduire nos déchets. »
F. P.
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