Mercredi dernier, les opposants à la fermeture du bureau de poste emblématique de l'Ecusson étaient de nouveau réunis sur le boulevard Gambetta à Nîmes. Pendant ce temps, l’élu du PCF Vincent Bouget - qui s’est emparé du sujet dès l’annonce du groupe - était reçu par la déléguée territoriale La Poste dans le Gard, Sandra Maudet, pour tenter de faire revenir le service public sur sa décision…
La fermeture est sûre, le groupe La Poste n’a pas prévu de faire marche-arrière. « La fréquentation de nos bureaux de poste est en baisse, de manière globale, de l’ordre de 6% par an en moyenne en France, un chiffre qui se vérifie au niveau du Gard et à Nîmes. », rapporte Guillaume Mancera, responsable des relations presse du groupe sur la partie Languedoc-Roussillon.
Bilan des discussions entre les élus et la Poste : « Nous n’avons pas évoqué autre chose que ce qui était déjà décidé », reste à voir comment va se dérouler l’évolution du bureau de poste sur Nîmes-Gambetta.
L’emploi des salariés préservé dans le réseau
« Ce qui est sûr, c’est que peu importe ce qui se passera, tous les agents de La Poste retrouveront une place dans l’organisation interne, ils seront réaffectés soit sur un autre bureau de poste, soit une évolution vers d’autres métiers, au sein de la Poste.
Côté vacataires et contrats courts, les personnes embauchées en 'forces variables' (CDD/intérim) : « ceux là sont déployés selon les besoins sur le territoire, selon notre niveau d’activité sur Nîmes ».
Au moment des fêtes de fin d’année, mois de décembre, « l’activité est plus intense, on adapte nos recrutements en fonction de l’activité, qui n’est pas linéaire ».
Les syndicats eux, revendiquent le maintien du bureau de poste. Dans « le plus grand des dialogues », le responsable des relations Presse du groupe La Poste dit rester à l’écoute des différends, « M. Bouget comme les autres parties présentes sur le territoire, sont écoutés avec respect et sens sur le sujet ».
Jérôme Lacroix (FAPT 30, syndicat des activités postales du Gard), venu manifester contre la décision de fermeture © Gaëlle Ohan-Tchélébian
Un choix stratégique pour la santé du groupe
Mais il est encore un peu tôt pour savoir si les discussions ont fait avancer ou résoudre le conflit d’intérêts entre les syndicats-habitants-commerçants, et la direction du groupe… L’un fait un choix stratégique pour la santé de l’entreprise, l’autre (les résidents) y voit la suppression d’un service de proximité.
« On reçoit régulièrement les partis politiques, pour parler de Nîmes-Gambetta, et de la présence postale sur le territoire ». Sandra Maudet, déléguée territoriale du groupe La Poste, assure un rôle de relais auprès des élus locaux.
Du côté de la pétition (près de 3 000 signataires), « cela fait partie des échanges avec les habitants, on doit les prendre en compte, mais on ne peut pas dire si cela va influencer ou non l’avenir du bureau de poste », rapporte Guillaume Mancera.
La Poste défend un "dialogue constructif" avec les syndicats
Rassemblement de Nîmois, mercredi dernier, devant le bureau de poste Nîmes-Gambetta © GOT
Au cours de notre entretien ce mercredi 22 mars, la délégation régionale du groupe La Poste a déclaré au Réveil du Midi vouloir « un dialogue constructif avec les syndicats, pour trouver les meilleures solutions postales sur le territoire, c’est tout le fruit de notre travail sur l’année », autrement dit déterminer le type de points de contact mis en place pour compenser la suppression du bureau de poste.
« Au sein des commerces, de la Mairie, est une éventualité… », mais la direction du groupe reste prudente sur ses prévisions.
Fermeture envisagée courant novembre 2023.
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