Fédération internationale d’associations, Cobaty est un réservoir de professionnels compétents animés d’un même but: la recherche de la qualité professionnelle dans un cadre d’amitié et de solidarité et concernés par l’acte de bâtir, l’urbanisme ou l’environnement. Pour fêter leur 30 ans, ils s'étaient donné rendez-vous à l'Atria sur le thème du chômage des jeunes, de la nécessaire transmission du savoir, sujet oh combien ambitieux qui allait soulever d'intéressantes discussions.
Le sénateur-maire de Nîmes Jean-Paul Fournier qui a introduit le colloque, le président de Nîmes Métropole Yvan Lachaud avaient tenu à être présents aux côtés d'autres politiques, tous engagés sur cette thématique.
Nîmes Cobaty a été créé il y a trente ans à l'initiative de Augustin Rouyre, dont le président actuel Gérard Bouat, notaire, fédère la soixantaine de membres architectes, géomètres, ingénieurs, promoteurs, entrepreneurs, bailleurs sociaux, avocats, banquiers... Un nombre d'adhérents qu'il ne souhaite pas dépasser pour éviter les clans et des échanges moins riches. Il souligne le côté transversal, la diversité des points de vue qui en font une association dynamique enrichie de la collaboration de chacun, aux réflexions objectives et altruistes fondées sur l'intérêt de chacun.
Des acteurs engagés
Les membres du Cobaty, acteurs engagés dans la formation des jeunes, sont aptes à juger des compétences. Seulement 40% des contrats sont signés en alternance alors qu'en Allemagne par exemple, c'est trois fois plus. Le coût de la formation (apprentissage) est très élevé en France
9 000 € contre 1 900 € en Allemagne. La Suisse a un modèle de formation en alternance et compte seulement 8% des jeunes au chômage. La responsabilisation de chacun, le rôle secondaire de l'Etat permettent à l'entreprise de s'assurer d'une main d'oeuvre de qualité. On y compte un apprenti pour 10 travailleurs.
Les jeunes sont ainsi formés au plus près des besoins alors que chez nous, il est difficile de trouver des entreprises. D'où l'intérêt d'adapter des formations à des besoins du territoire.
Les jeunes sont différents, les formations aussi, les programmes ont changé, il y a eu la génération Y, celle des zappeurs, les enseignants sont moins motivés. Parfois, il est difficile de faire coïncider le stage avec la formation bien que l'on soit conscient de l'intérêt de l'alternance pour avoir du personnel plus performant et cela à tout niveau. Les écoles d'ingénieurs revendiquent à leur tour l'apprentissage.
Le Cobaty soulève les carences de notre formation
Parce que la formation n'est pas adaptée à l'entreprise, le Cobaty s'est rapproché de l'IUT, des enseignants, du président de l'université... Force de proposition, il échange et souhaite faire évoluer l'enseignement afin de mieux préparer les jeunes à la vie active et qu'ils y arrivent plus qualifiés. "Nous avons un gros budget formation qui pourrait être mieux employé."
Réunis autour de tables rondes animées par le journaliste Pierre-Paul Castelli, employeurs français et témoins européens, professionnels de l’enseignement et de l’apprentissage ont débattu et tenté de répondre aux nombreuses interrogations que notre société se pose face à ce fléau qui frappe de plein fouet notre jeunesse et notre économie.
Publication d'annonces légales : Le Réveil du Midi