Il s’agit d’une première édition. L’Union des entreprises de proximité (U2P) du Gard organise ce lundi 9 octobre un évènement intitulé Village des Métiers de l’Artisanat de Proximité dans la Maison des Professions libérales et de santé de Nîmes.
C’est l’heure des pizzas. Entre midi et deux ce lundi, ce rendez-vous accueille peu de curieux. L’occasion pour le stand du pizzaïolo de faire goûter certains de ces produits aux tenants de stands voisins.
« On représente plus d’une trentaine de métiers de l’artisanat », explique Christophe Hardy, alors qu’une vingtaine de stands sont pour l’heure présents à la cour de la Maison des professions libérales et de santé. « On a envoyé une invitation à 160 écoles dans le Gard pour venir à la rencontre de nos métiers. Plusieurs sont venues ce matin, d’autres viendront cet après-midi ».
«On a tous des problèmes de recrutement»
Pourquoi ce salon ? « Il est né autour d’une table, explique-t-il. On s’est dit qu’on était tous indépendants, on a tous nos problématiques, et on a tous des problèmes de recrutement. Donc nous voulions montrer nos métiers et expliquer nos passions au quotidien ».
Parmi les stands, Louis Baud, un ferronnier forgeron depuis un an et demi. Il s’est lancé cette année à son compte. Lui ne recrute pas, mais compte bien promouvoir son métier, et son entreprise par la même occasion. « Je fais des démonstrations de frappes au marteau », explique-t-il, avant d’ajouter que son métier est de plus en plus contaminé par les machines industrielles. Le vrai savoir-faire à la main, ça se perd.
« Ce matin, un plombier parlait avec un jeune, témoigne Christophe Hardy. Il lui disait que s’il se formait, il pouvait avoir un salaire de 3 000 euros. C’est énorme, il faut le faire savoir que nos métiers artisanaux, décriés dans le passé, sont là. Ça recrute et ça paie bien, plus qu’un cadre supérieur », promet le président de l’U2P, bien décidé à convaincre.
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