Pas de gagnant dans cette rencontre décisive pour le maintien. Nîmes olympique ressort pourtant perdant, d’un point de vue comptable, à 4 matchs de la clôture du championnat, de ce match de samedi face à Valenciennes (3-3). Les Crocos n’ont pas su serrer les crocs sur un adversaire à leur portée.
Un coup dans la porte du vestiaire qui en dit long. À la fin de la rencontre, l’entraîneur nîmois est furieux. « Je suis énervé parce qu’on aurait pu l’emporter » livre-t-il, aux journalistes en conférence de presse. « Énervé parce qu’on aurait pu l’emporter ».
Les statistiques parlent d’elles-mêmes. 15 tirs contre 8 pour Valenciennes, 57 % de possession de balle, 88 % de précision des passes contre 77 % pour les adversaires, 7 corners à 1. Les Nîmois comptent également le plus de fautes commises : 15 contre 13. Une stat’ pouvant être interprétée, au regard de la rencontre, comme un témoin de combativité.
«Des erreurs grossières»
Malheureusement, les Crocos l’emportent aussi sur le terrain des erreurs techniques. Elles jouent un rôle crucial dans cette rencontre. « Des erreurs grossières fatales », constate Frédéric Bompard. La plus marquante se déroule à 20 minutes de la fin, une passe mal donnée de Maëlle Durand de Gevigney qui permettra aux Valenciennois de prendre une nouvelle fois l’avantage par un troisième but.
Tout était pourtant bien parti. Dès la deuxième minute, les Crocos prennent l’avantage grâce à un but plein de malice de Saïd. Malgré des occasions franches, l’effectif gardois ne parvient pas à enfoncer le clou. Au contraire, il se met en difficulté. Sur des actions venues des côtés, les Nîmois concèdent un but, puis deux. Tout est à refaire.
Combatif, Capitaine Poulin relance la quête aux trois points sur un corner mal dégagé [2-2, 65e]. Nicolas Bénezet se fait ensuite l’auteur d’un but sublime qui lobe le gardien [3-3, 71e] au terme de dix minutes folles. L’entrain du public, plus nombreux que lors des précédentes rencontres, ne suffit pas. Un point, c’est tout ce que le club obtient dans ce deuxième match consécutif à domicile.
«Le maintien s'est éloigné»
« J’avais l’impression qu’on pouvait revivre ce qu’on a vécu le dernier match », déclare Frédéric Bompard qui avait explosé de joie après le but dans les dernières secondes face à Pau. Fustigeant une défense trop fragile, il dit préférer rester positif. Nous ne sommes pas condamnés, car il reste 4 matchs, mais le maintien s’est éloigné ».
Avec 5 points de retard sur le premier non relégable, « Il faudra gagner à Caen », annonce le coach. Et ce, « même si pour nous c’est compliqué à l’extérieur ». La fin de saison sera assurément palpitante, la mission maintien s’annonce, elle, périlleuse.
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