Un ruban orange orne désormais le balcon de l’Hôtel de Ville de Nîmes. La Ville de Nîmes souhaitait marquer le coup en amont de la Journée internationale pour l’élimination de la violence envers les femmes. Des activités de sensibilisation auront lieu tout au long de la semaine.
Sur les coups de 11 heures, Mylène Mouton a dévoilé le ruban orange géant. Orange est la couleur symbolique depuis que l’Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) a décidé, fin 1999, de dédier la journée du 25 novembre à l’élimination de la violence envers les femmes.
«Mettre un symbole d’engagement sur la façade de l’Hôtel de Ville, c’est la première fois. C’est un moment fort qui prouve bien l’engagement de la ville pour cette problématique et ce fléau», déclare la conseillère municipale chargée des Droits des femmes.
Émue, Mylène Mouton honore Jean-Paul Fournier, maire de la Ville, pour la création de la délégation municipale des Droits des femmes, en juillet 2020, à l’entame de son quatrième mandat. C’est d’ailleurs ce dernier qui prend publiquement la parole. «Afin de protéger toutes les victimes de violence, en particulier les femmes, il faut œuvrer pour offrir des lieux où la parole est libre, où la parole et la compréhension sont des maîtres-mots», dit-il.
«Comme beaucoup de femmes, j’ai subi des violences»
Début novembre, la Ville de Nîmes a chargé son service d’atelier couture de confectionner des rubans orange. « Dès ce matin et jusqu’au 25 novembre, tous les agents de la Ville de Nîmes arborent la couleur orange symbole de cette lutte», continue Jean-Paul Fournier.
Des représentants d’associations ainsi que des officiels étaient présents à l’occasion de cet événement. Parmi eux, la nouvelle procureure de la République à Nîmes, Cécile Gensac.
Anaëlle, en tenue militaire, représente le 503e régiment du train de Garons. Elle explique que la cause du jour lui tient à cœur.« Comme beaucoup de femmes, j’ai subi des violences. Des personnes qui sifflent dans la rue ou des personnes un peu trop alcoolisées qui se permettent des légèretés que normalement elles ne devraient pas se permettre», dit-elle.
Elle affirme que ces cas de figure ne se produisent plus aujourd’hui. «J’ai pris confiance en moi et j’ai pris conscience que ce n’était pas normal. Ce n’est pas parce que quelqu’un est alcoolisé qu’il a droit de faire ce qu’il veut. Je me suis mise à me défendre, notamment en me renforçant du point de vue du caractère».
La prise de conscience et la ‘’self-défense’’, c’est dans ce sens, notamment, que porteront les activités tout au long de la semaine. Au programme : projections, expositions, cours de self-défense, flash mob et illuminations.
Le programme complet :
- « Journée Vif » - du 21 au 25 novembre - Centre social Léon Vergnole de 9h à 11h et de 14h à 16h : diffusion et débat autour du court métrage Vif, Expositions et témoignages ;
- « La Zonta dit NON » - du 25 novembre au 1er décembre - Galerie Jules Salles – en partenariat avec le Zonta club Nîmes romaine – peinture, sculpture et photographie. L’occasion également de réaliser des ateliers de discussions avec des collégiens. Vernissage 25 novembre à 11h ;
- Illuminations en Orange de la Tour de l’Horloge et de la Maison Carrée du 25 au 27 novembre à 18h45 ;
- Spot – vendredi 25 novembre à 14h - Rue Enclos Rey - Exposition et témoignages -.
- « Je ne suis pas ton punching ball » - début des cours le 26 novembre - Maison des associations - Cours de self-défense proposés aux femmes victimes de violences par le CIDFF ;
- « Tous pour Elles » – samedi 26 Novembre à 11h - Place de la Maison Carrée - Flash Mob, en partenariat avec l’Association Femina Fama ;
- « Violences, elles disent non ! » - mardi 29 Novembre - Exposition au Lycée Voltaire.