En cette période de réforme de l'âge de départ à la retraite, Le Réveil du Midi vous propose de faire le point sur les chiffres réels observés dans la population sur la réforme des retraites à l'aide de 3 graphiques.
Les français partiront 3,5 ans plus tard à la retraite qu'il y a 20 ans
L'âge de départ à la retraite en France en 2021 est de 62,9 ans, il est de 63,2 ans pour les femmes et 62.7 ans pour les hommes. En 2010, il était de 60,5 ans et de 60,7 ans en 2004. Post réforme, les français partiront donc 3,5 ans plus tard à la retraite qu'il y a 20 ans.
Âge moyen conjoncturel de départ à la retraite, selon le sexe
graphique à retrouver sur le site du drees.solidarites-sante.gouv.fr
Ecart de pension entre hommes et femmes
D'après la Drees, service de la statistique publique, en 2020, la pension moyenne de droit direct des retraités résidant en France s’élève à 1 154 euros par mois pour les femmes, et à 1'931 euros pour les hommes. La pension moyenne des femmes est donc inférieure de 40 % à celle des hommes. Cet écart est en baisse continue : en 2004, il s’établissait à 50 %. En tenant compte des pensions de réversion, dont les femmes bénéficient en majorité, les écarts se réduisent un peu (à 28 %), mais la retraite moyenne des femmes demeure nettement inférieure à celle des hommes (respectivement 1 401 euros par mois et 1 955 euros par mois en 2020).
Les effectifs de personnes ayant un emploi diminuent par rapport au nombre de retraités
Fin 2020, 16,9 millions de personnes sont retraitées de droit direct des régimes français. Leur nombre augmente de 1,2 % par rapport à fin 2019. Ce rythme, inférieur à celui observé entre 2005 et 2010 (2,6 % de croissance en moyenne par an), se situe dans la tendance des dernières années. Entre 2004 et 2020, le ratio entre le nombre de personnes en emploi et le nombre de retraités diminue, de 2,02 à 1,67. En effet, le nombre de personnes en emploi augmente de façon moins dynamique au cours de la période tandis que le nombre de retraités progresse continûment.
C'est sur cette statistique en baisse, du nombre d'actifs par rapport au nombre de retraités, que le gouvernement justifie sa réforme. Il faut plus d'actifs pour financer les retraites justifie le gouvernement d'Elisabeth Borne.