Suite à la mission d’évaluation et de reconnaissance menée du 10 au 15 février, et compte tenu de la situation sanitaire en zone de défense et de sécurité Océan Indien, le préfet Alain Thirion, directeur général de la...
Suite à la mission d’évaluation et de reconnaissance menée du 10 au 15 février, et compte tenu de la situation sanitaire en zone de défense et de sécurité Océan Indien, le préfet Alain Thirion, directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises, a décidé de l’engagement de l’élément de sécurité civile rapide d’intervention médicale (ESCRIM) à Mayotte.
Explosion du variant sud-africain
L’île décompte 15 792 cas, 2 964 guérisons et 92 décès, pour 400 000 habitants. Mais, face au variant sud-africain du Covid-19, le service de réanimation du seul hôpital de l’île «au bord de la rupture» et certains malades sont évacués vers La Réunion (4 par jour en moyenne avec un avion dédié aux urgences sanitaires). Les chiffres sont passés de zéro nouveau cas/j. début janvier à plus de 300/j., avec un pic de 833 nouveaux cas le 14 février. En un mois, finies les opérations sauf urgences vitales, le service «réa» comme les autres est rempli de patients Covid. Le variant sud-africain, plus contagieux, est présent chez 90 % des malades de l’île et la prise en charge est compliquée par le manque de lits de réa.
Un détachement composé de 35 membres dont 13 sapeurs-pompiers du Gard ont décollé le 23 février de l’Aéroport de Marseille-Provence. Il est placé sous l’autorité du chef de mission, le Lt-Colonel Michel Cherbetian et comprend un médecin anesthésiste réanimateur, un pharmacien, six infirmiers et quatre logisticiens. Ils renforceront le service de santé des armées et la réserve sanitaire déjà activés. «La durée de la mission est fixée, pour l’instant, à un mois» explique le communiqué du SDIS qui détaille : «Elle consiste à armer une structure d’accueil, de tri, de prise en charge médicale et d’orientation des patients au sein des locaux de l’hôpital de la commune de Pamandi sur Petite-Terre».