«La 2ème vague est bien là», a prévenu le CHU le 5 octobre. Traitements et stratégies de l’hôpital ont évolué, mais «pas question d’abandonner les maladies conventionnelles, comme lors du confinement, avec des risques pour les patients», un équilibre...
«La 2ème vague est bien là», a prévenu le CHU le 5 octobre. Traitements et stratégies de l’hôpital ont évolué, mais «pas question d’abandonner les maladies conventionnelles, comme lors du confinement, avec des risques pour les patients», un équilibre délicat. Le risque, c’est celui de l’augmentation des cas Covid, «si rien ne change, ce sera la saturation au 15 novembre».
Progression linéaire
Saturation
La stratégie de prise charge des maladies conventionnelles a aussi évolué, «pour éviter les pertes de chance, comme entre mars et juin». «Beaucoup de patients ne se sont pas soignés durant le confinement et sont arrivés dans un état grave, en décompensation». Le Pr Laurent Muller évoque ces infarctus sévères, ces patients à dialyser en insuffisance rénale, «il faut maintenir les soins des maladies chroniques, des cancers, la traumatologie grave...». Pas de déprogrammation pour le moment, mais des patients Covid occupent «presque tous les lits du SMIT**» et 20 lits en réanimation. «On n’est pas en saturation, mais si on n’arrive pas à freiner, au 15 novembre les services seront dépassés et l’hiver sera dangereux».
Voies thérapeutiques
Le recours aux intubations «parfois dangereuses pour les personnes âgées» a diminué de 60 à 70%. La pratique actuelle mêle oxygénothérapie et corticoïdes «au bon moment et mieux dosés», ce qui a fait baisser la mortalité de 30% sur les formes graves du virus, mais aussi l’occupation des lits de réanimation où «les patients ne restent plus qu’une semaine au lieu de cinq». L’inquiétude persiste pour les plus âgées, «85% des malades hospitalisés ont plus de 70 ans et arrivent de leur domicile, pas des Epadh», détaille le Dr Didier Laureillard. A Serre-Cavalier, la doctrine a changé : «nous sortons systématiquement les patients atteints».
(*) commission médicale d’établissement
(**) Service Maladies Infectieuses et Tropicales
Photo SV : Pr Jean-Philippe Lavigne, chef du service Microbiologie et Hygiène hospitalière, Dr Didier Laureillard, infectiologue, directeur médical de crise de Serre-Cavalier, Pr Jean-Emmanuel de La Coussaye, président de la commission médicale d’établissement, Nicolas Best, directeur général CHU, Pr Laurent Muller, chef du service Réanimation et Dr Olivier Onde, directeur médical du SAMU Centre-15