La fermeture des urgences de la clinique Bonnefon à Alès a été annoncée suite à une réunion extraordinaire qui s'est tenue ce jeudi 20 avril après-midi entre la direction et les syndicats. Les urgences fermeront définitivement le 20 juin prochain.
Il se tenait cet après-midi une réunion cruciale à la clinique Bonnefon, un Comité Social et Economique (CSE) extraordinaire. Etait débattu durant cette réunion le sujet épineux de l'activité des urgences de la clinique. Autour de la table, la direction du groupe Elsan et les syndicats. La représentante de la direction du groupe Elsan, Mme Lambert confirma la fermeture des urgences pour le 20 juin.
10 000 patients par an
Le service des urgences de la clinique accueillait chaque année plus de 10 000 patients. Ces derniers se répercuteront sur les urgences du CH d'Alès dont les urgences sont déjà considérablement engorgées avec 47 000 personnes accueillies en 2022.
Manque de personnel
Pour justifier sa décision de fermer le service des urgences de la clinique, la direction invoque le manque de personnel "Au regard de l'accentuation des difficultés liées au recrutement médical et soignant dans le territoire des Cévennes, la nouvelle Clinique Bonnefon en coordination avec l'Agence Régionale de Santé (ARS) Occitanie et de Centre Hospitalier Alès-Cévennes, se voit contrainte de fermer son service."
Ouverture discontinue du service
La clinique n'ouvrait ses urgences que le jour de 7h à 21h depuis le mois de décembre et l'ARS avait demandé une réouverture du service en continue sous peine de fermeture totale. La direction explique son choix de fermer au 20 juin (date limite fixée par l'ARS pour réouvrir en continue) par "L'absence de recrutement médical et paramédical pérenne oblige l'établissement à recourir à des missions d'intérim qui fragilisent les organisations, l'équilibre des équipes et rendent la réouverture du service 24/24h demandée par l'ARS impossible".
Les syndicats montent au créneau
La CGT fustige une décision de fermeture de la direction "dictée par la rentabilité". Et réfute le manque de personnel en précisant que tous les postes sont pourvus. Elle a lancé une pétition contre la fermeture du service qui risque de faire d'Alès un désert médical. Un médecin désespéré conclut : "Voila ce qui arrive quand des groupes privés estiment qu'un service n'est pas assez rentable, on le ferme". L'hôpital d'Alès n'aura absolument pas la capacité d'absorber les 10 000 patients soignés ici (à la clinique Bonnefon) et c'est donc l'ensemble des citoyens alésiens qui patiront de cette décision.
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