Dans la continuité du Plan Equipement lancé en 2018, soutenu par le Département, les sapeurs-pompiers du Gard se dotent de nouveaux véhicules qui permettront d’intervenir plus efficacement en cas d’incendie. Nous nous sommes rendus à la présentation technique des véhicules ce lundi 17 avril, au centre d’incendie et de secours de Nîmes Saint Césaire.
« Tous les essais sont faits, c’est parfait », le lieutenant-colonel Agrinier semble satisfait des nouveaux équipements affectés aux sapeurs-pompiers du Gard. Au total, viennent s’ajouter aux équipements actuels : 6 camions citerne contre les feux de forêts, 2 fourgons de lutte contre les feux urbains (automobile en feu, appartement ou villa) et 10 ambulances.
14:30 : Remise des clefs des nouveaux véhicules d’interventions aux chefs des centres de secours du département, en présence de Marie-Françoise Lecaillon, préfète du Gard, et du président du Sdis M. Pissas… Même ‘Rancho’ était assis au premier rang ! Le chien d’assistance juridique a attendri la galerie agitant le bout de sa truffe… © GOT
Pas de remplacement, ces véhicules sont là pour s’ajouter et renforcer les moyens des centres de secours. Prix d’un camion : 300 000€ (ce qui fait grimper la facture à 3,5 Millions d’euros, financée par le SDIS et la subvention annuelle du département d'un montant de 5,5 Millions d'euros en 2023)
« On s’adapte à la situation actuelle »
Qu’apportent ces nouveaux engins ?
Les nouveaux véhicules d'intervention ont été livrés © GOT
Un gain de sécurité supplémentaire : Les nouveaux camions citernes destinés à intervenir sur les feux de forêts, bénéficient d’une amélioration de l’auto-protection : l’arrosage du véhicule - s’il venait à s’enflammer - est plus rapide, plus efficace. Nos sapeurs pompiers du Gard gardent en mémoire les incendies ravageurs d’Aubais, mais aussi de Bordezac…
Les fourgons contre les feux urbains sont améliorés, les capacités des pompes multipliées par deux permettront de contrôler d’importants feux d’industrie.
« Force est de constater que les incendies concernent plus que la période estivale, il faut que l’on s’y habitue » a relevé le lieutenant-colonel Agrinier. Tandis que le phénomène est moins marqué dans le Gard, les Pyrénées-Orientales traversent un épisode de sécheresse sans précédent : « Toutes les conditions étaient réunies pour favoriser un départ de feu » (un important incendie de végétation a touché le département 66 ce dimanche)
Objectif : « Tuer les feux dans l’oeuf avant de perdre le contrôle »
Le lieutenant-colonel Agrinier présente les nouveaux "joujoux" affectés aux centres de secours du Gard © GOT
Dans le Gard, au moindre départ de feu, ce n’est plus un mais deux camions citernes qui seront acheminés vers la zone à risque.
« On veut tuer les feux dans l'œuf avant de perdre le contrôle (…) Tant que le vent est présent, on reste très très vigilants ». Le vent, est l’ennemi n°1 des sapeurs-pompiers, « très difficile à combattre », capable de déporter le feu sur plusieurs kilomètres en quelques minutes, en plus d’empêcher le largage des canadairs.
En ce moment, les agents du Sdis se concentrent à évaluer les facteurs de risques, objectif : éviter tout déclenchement d’incendie. « On est prêt » lâchait tout à l’heure le lieutenant-colonel Agrinier.
200 sapeurs pompiers prêts à intervenir
Sur le Gard, 200 sapeurs-pompiers sont mobilisés (ou mobilisables sur astreinte) chaque jour : « si le niveau de risque le justifie, on peut augmenter l’effectif ». Alors que la partie Nord du Gard souffre d’un manque d’engagement de bénévoles, les métropoles telles que Nîmes ou Bagnols représentent d’importants bassins de recrutement.
On est au mois d’avril, et déjà la vigilance est maximale. Le message est clair : Aux grands maux, les grands moyens.
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