Au-delà des «négos économiques» de la COP 26, les associations pèsent les dégâts : «C’est le plus grand défi de l’humanité». Contre l’éco-anxiété et «le bla-bla», ils prônent l’action.
C. Mercier, NEF, J. Serra, Citoyens pour le climat, J. Flattet, Attac, I. Yard, CCFD, A. Maïo, Action contre la Faim, C. Orniac, Terre Solidaire.
© S. Vaneecke
Avec 36,4 Mds de tonnes, les émissions mondiales de CO2 augmentent de 4,9 % en 2021*, retour au monde d’avant Covid-19 (-5.4% en 2020). Pour contrer «cette folie», le 6 nov. à 14h, ils entameront la «grande marche pour le climat» (Espl. Ch. de Gaulle).
Réduire le CO2 de moitié d’ici 2030
Aux avant-postes, des organisations citoyennes ôpiniatres. «Pour limiter le réchauffement climatique à 1.5°, nous devons réduire nos émissions de CO2 de moitié d’ici 2030. On n’a aucune idée de ce qui se produira si la température de la terre monte de +5°. La trajectoire actuelle indique +2.7°. On sera à +7° dans 80 ans [...]. On se bat pour maintenir la vie sur terre». Pour bible, le rapportdu 6 août du GIEC (organe de l’ONU) qui fait foi car c’est le fruit de trois ans de travail de 234 auteurs de 66 pays, s’appuyant sur plus de 14 000 références scientifiques. 40 pages approuvées mot à mot par les 195 gouvernements membres du GIEC.
Impact «sans équivoque»
«En 150 ans, le taux de CO2 dans l’atmosphère a augmenté de 50 %,uniquement à cause de l’activité humaine», Un constat au corollaire lourd, «on sait qu’il y a des points de rupture au-delà desquels le climat s’emballera de manière irréversible», et d’évoquer la fonte des glaciers, de la banquise ou du permafrost (Canada, Sibérie). «On est sur une bombe dont on a nous-même allumé la mêche». La question des 400 à 700 M de «déplacés climatiques» annoncés hante chacun.
© Citoyens pour le climat
Arrêter cette folie
Pourquoi se battre alors? «Parce que, comme le dit H Reeves, le futur n’est pas écrit, qu’on sait ce qu’il faut faire. C’est si on ne fait rien que c’est foutu». Au coeur du problèmes, les énergies fossiles et la consommation de viande. «33 % de la solution appartient à la population, notre manière de vivre, chez soi...». Le reste? «On a nos CB et nos bulletins de vote» pour faire arrêter l’artificialisation des terres, le financement des énergies fossiles, l’agro-industrie et le marché des taxes carbone...
La question pèse, créant une scission profonde entre générations. ATTAC rappelle le contre-sommet de la COP26 à Glasgow.