Selon une étude BVA pour Orano, l’opérateur français du nucléaire, 50 % des Français considèrent que le nucléaire garantit notre indépendance énergétique. Quelques chiffres plus loin, voilà le nucléaire «verdi», l’effet «d’un effort pédagogique» explique Orano.
Alors que le président Macron mise sur la création de mini-centrales nucléaires, s’appuyant sur «un contexte marqué par la crise sanitaire du Covid-19 et les risques relatifs au dérèglement climatique qui pèsent sur nos sociétés», Orano a diligenté l’institut de sondage BVA pour explorer «les connaissances et perceptions des Français» sur l’énergie nucléaire et«son avenir comme source d’énergie de demain en France».
L’étude, basée sur 1 500 personnes, complète celle réalisée en 2019 sur l’opinion et les connaissances des Français sur le nucléaire et son industrie et conclut : «Le secteur nucléaire est perçu comme un atout pour la France» pour 50 % des Français (+ 3 pts). Aux arguments d’indépendance énergétique de la France (53%, soit +7 pts) et de faible coût de l’électricité (30 %) s’ajoute «le rôle positif du nucléaire comme source de production d’électricité produite sans interruption (39 %)».
On trouve aussi d’autres chiffres. Pour 64 % des Français (+ 10 pts), le mix électrique de demain en France sera composé d’énergie nucléaire et de renouvelables. En progrès, 58 % des Français (11 pts) pensent que le nucléaire produit du CO2 et a un impact sur le climat et 66 % (+ 5 pts) ont «conscience des possibilités de recyclage des combustibles nucléaires utilisés dans les centrales». Par ailleurs, seuls 15 % (contre 34 %) identifient le nucléaire comme un handicap.
Pour 42 %, le nucléaire est l’argument de l’indépendance énergétique de la France, tandis que 36 % pointent le fait qu’il s’agit d’un secteur sensible dont il vaut mieux conserver la maîtrise. C’est enfin l’argument : «Une électricité produite sans interruption», soit la sécurité d’approvisionnement, qui arrive en seconde position. Ils sont également 59 % (+ 4 pts) à estimer que le recours au nucléaire en France va augmenter ou rester stable à l’avenir.
Une approbation croissante, fruit de «l’efficacité du travail de pédagogie des acteurs du nucléaire sur cette question qu’il faut poursuivre».
Toujours préoccupante, la production de déchets non recyclables (citée par 59% des Français) même si 66% sont conscients de la possibilité de recycler le combustible (+ 5 pts). Les français se préoccuperaient plus de la lutte contre le dérèglement climatique (53 %) ou la préservation des ressources naturelles (36 %). Enfin, le nucléaire est «un secteur d’activité créateur d’emplois»,pour 27 % des 18-24 ans(20% pour les Français).