Deux jeunes de 21 ans d’une même entreprise gardoise meurent à 11 mois d’intervalle d'un chute en hauteur. Les acteurs de la prévention (DDETS du Gard : Direction Départementale de l’Emploi du Travail et des Solidarités du Gard CARSAT du Languedoc-Rousillon : Caisse d’Assurance Retraite et de Santé au Travail) alertent.
Le premier a chuté d’une hauteur de 9 mètres au mois de juillet 2022, le second a chuté, le 6 juin dernier, de 7 mètres. Ils en sont morts. Tous deux, salariés d’une entreprise gardoise, posaient des panneaux photovoltaïques dans une exploitation agricole, sans aucune protection collective contre le risque de chute.
Au plan national, dans le secteur agricole, le risque de chutes de hauteur est la 3ème cause d’accident mortel au travail. Ce sont 4 000 accidents par an, soit plus de 20 accidents par jour.
En Occitanie, depuis le début 2023, 13 accidents graves ou mortels liés à ce type de risque ont été recensés.
Les chutes de hauteur restent aujourd’hui l’une des premières causes d’accident du travail, notamment dans le BTP où à la mi-2023, et toujours en Occitanie, le nombre d’accidents mortels est supérieur à l’année 2022.
Ces chiffres doivent conduire l’ensemble des professionnels de ces secteurs (entreprises intervenantes et agriculteurs) à une prise de conscience importante et rapide.
Pourtant, la réglementation et les mesures de préventions sont constantes et connues depuis plus de 50 ans : le travail en hauteur sans protection est interdit et ce, quel que soit le niveau d’élévation.
Les automatismes pour les professionnels sont les suivants :
- Pour le chef d’entreprise : anticiper l’organisation du chantier, choisir le bon équipement de protection en donnant toujours la priorité à la protection collective, informer et former ses salariés.
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