Les quartiers pauvres du département sont l’objet d’une politique particulière : il s’agit de la Politique de la Ville. La préfecture du Gard est responsable de son application dans le département. En 2023, plus de 6,7 millions d’euros de l’État ont été alloués pour des actions sociales.
« L’État a fortement contribué au soutien des quartiers gardois et de leurs habitations », déclare Mathias Nieps, sous-préfet chargé de la politique de la Ville. À son poste depuis novembre 2023, il présentait, ce mardi 16 janvier à la salle Jean Pierre Morise, le bilan de l’État en termes de politique de la ville dans le département.
Cette politique comprend plusieurs volets. Premiers d’entre eux, les Contrats de ville. Ils formalisent les engagements réciproques de l’État et ses partenaires pour financer des actions, la plupart du temps assurées par des associations. En 2023, l’État annonce avoir apporté 3,3 millions d’euros de financements dans ce cadre, soutenant ainsi 690 actions.
Un escape game laïcité ou une incitation aux sports de combat
Sur le terrain, à quoi sert cet argent ? La préfecture donne quelques exemples. Par exemple, la création d’un « escape game laïcité », dans le quartier des Escanaux à Bagnols-sur-Cèze. Cette action financée à hauteur de 2 500 euros vise à sensibiliser les acteurs locaux, institutionnels et associatifs aux valeurs de la République.
Discipline, respect, rigueur et confiance en soi… L’État compte bien inculquer ces valeurs au sein des quartiers. Une action financée à hauteur de 2000 euros a permis d’inciter les jeunes filles du quartier Mas de Mingue aux sports de combat et aux arts martiaux. À Nîmes, 6000 euros ont également permis de financer un centre de présentation et de citoyenneté jeunesse de la police nationale.
Une websérie est née. À Bagnols-sur-Cèze, le centre social RAIA a travaillé avec l’association melting-photo autour d’un format attractif. Avec des jeunes du quartier, les deux associations ont créé la websérie « assis sur un banc ». Le banc y est le fil rouge de la vie d’une personne.
Nîmes touche 1,7 sur 3,3 M€
La majorité de cet argent revient logiquement à Nîmes, où plus de 30 000 habitants sont concernés. Sur une enveloppe de 3,3 millions d’euros, 1,7 M euros y ont été engagés par l’État. L’aire d’Alès est la deuxième bénéficiaire de ses fonds avec près de 950 000 euros. Le Gard Rhodanien est en troisième position (300 000 euros) suivi par Beaucaire (203 000 euros), Vauvert (75 000 euros) et Uzès (48 000 euros).
La plupart de ces subventions sont allouées à l’éducation : 990 000 euros ont permis de financer 90 actions. Le « lien social » est également une part importante de la politique de l’État dans ces quartiers. 275 actions dans ce sens ont été financées pour 895 000 euros. La culture se place en troisième position, avec 120 actions financées pour 515 000 euros.
En plus de ces actions, le département a bénéficié de 98 postes d'adultes relais avec pour chaque structure employant ces personnes une aide financière de 22 500 euros. D'autres initiatives telles que le «Quartier d'été» ou «Quartier d'hiver», permettant aux associations sur place de proposer des activités, sont financées à hauteur de 521 000 euros. La Cité éducative (127 000 euros), pour la prise en charge éducative des enfants et jeunes, le Bataillon de la prévention (292 000 euros), pour prévenir la délinquance, le Permis Sport Emploi (200 000 euros) ou la Place des services (100 000 euros) concluent les investissements en matière d'actions sociales de l'État en 2023.
En plus du financement de ces actions sociales, l'État par l'intermédiaire de la Préfecture, a investi plus de 4,6 millions d’euros dans la rénovation ou construction d'infrastructures.
À lire sur le même thème :
Pissevin : Il jette un vélo du 7eme étage sur un véhicule
Pissevin : De 4 à 13 ans de prison pour les attaques des commandos armés de la Galerie Wagner