Les salariés ont des doutes sur la prochaine délégation de service public des transports. Ils demandent à l’agglo des garanties.
Il n’y avait plus de bus ce lundi en fin d’après-midi à Nîmes. A 98 %, disent-ils, les salariés de Transdev étaient en grève. Et 150 d’entre eux étaient rassemblés devant le Colisée où se tenait le conseil communautaire de Nîmes Métropole.
Répondant à un appel de l’intersyndicale, ils étaient venus manifester et faire part de leurs inquiétudes. C’est en janvier que Nîmes métropole choisira, entre Keolis et le groupe RATP, celui gérera les transports en commun de la collectivité à partir du 1er juillet 2024 et pour une période de six ans. « La DSP est négociée à hauteur de 44 M€ alors qu’il en faudrait au moins 52 M€. Transdev a perdu 17 M€ », assure Michael Gouvernet, délégué CGT.
Son syndicat et les autres demandent des garanties afin que l’emploi et les salaires soient préservés lors de la prochaine DSP. « Lorsque Jean-Paul Fournier était président de l’Agglo, il s’était engagé dans un pacte social. Nous demandons le même engagement à l’exécutif en place car nous savons très bien que les salaires et les conditions de travail pourraient être remis en cause en cas de problèmes financiers », disent les syndicats.
Il y a quelques jours, l’intersyndicale a rencontré Jean-Marc Campello, le vice-président délégué aux transports. A l’agglo, on estime que « les règles de passation et de mise en concurrence de la DSP ne permettent pas à la collectivité de s’engager sur les demandes des syndicats au risque de fragiliser la procédure ».
L’intersyndicale, de son côté, annonce qu’elle pourrait reconduire son mouvement social dans les jours qui viennent.
F. P.