Le réchauffement climatique tue des enfants à travers le monde. L’UNICEF souhaite faire passer ce message ce mardi 21 novembre au sein du site Vauban de l’Université de Nîmes. Cette table ronde organisée en pleine semaine des droits de l’enfant sensibilise à la vulnérabilité des plus jeunes lors de catastrophes naturelles ou de conflits armés.
Madagascar est l’un des 10 pays les plus sensibles aux risques climatiques. L’OXFAM l’affirme dans un rapport intitulé La faim dans un monde qui se réchauffe. Conférencier ce jeudi, Simon Carrière l’atteste. Cet hydrogéologue a passé plusieurs années sur place à construire des puits dans le sud du pays.
Sur place, il y a un peu plus de 10 ans, seuls 40 % de la population avait accès à l’eau. Grâce notamment aux ONG, la situation s’est améliorée. Pourtant en 2021, la sécheresse et la multiplication de vents de sable ont compliqué l’accès aux ressources naturelles telles que la nourriture ou l’eau. Résultat : 1,1 million de personnes du Grand Sud de Madagascar se retrouvent en situation d’insécurité alimentaire grave.
La France n'est pas épargnée
« L’enfant est toujours la première victime de catastrophes », explique Corinne Timothée, vice-déléguée de la délégation Gard-Lozère de l’UNICEF. Les exemples ne manquent pas : inondations, sécheresses, tsunamis, incendies, et autres catastrophes naturelles causent chez les enfants des problèmes de malnutrition ou d’accès à la santé dans les pays pauvres.
La France est pleinement concernée. Ce 20 novembre, l’UNICEF publie un rapport intitulé Grandir dans les Outre-mer : l’envers de la carte postale. Il révèle des inégalités saisissantes avec la métropole : les taux de mortalité infantile sont nettement supérieurs à la moyenne de l’Hexagone (7,7 pour mille contre 3,5 dans l’hexagone).
« Le changement climatique, il faut le voir comme un facteur qui va s’ajouter à d’autres facteurs, ça va exacerber les situations. L’eau va coûter plus cher, la nourriture va coûter plus cher », explique Mathilde Lescure, responsable plaidoyer climat/nutrition pour l’UNICEF. Elle cite une autre conséquence relevant du non-respect du droit de l’enfant : le mariage forcé pour les jeunes filles.
Une convention faisant l'unanimité... ou presque
« C’est la première fois que l’UNICEF organise une conférence à Nîmes sur cette thématique », affirme Corinne Timothée. Cette table ronde se fait à l’occasion de la journée internationale du droit de l’enfant, le 20 novembre. Cette date correspond à l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre 1989, découlant elle-même de la Déclaration des droits de l’enfant de 1959.
À l’époque, le consensus est inédit : avec 197 États, c’est le traité relatif aux droits humains le plus largement ratifié de l’histoire. À ce jour, seuls les États-Unis ne l’ont toujours pas signé. Comportant 54 articles, cette convention assure les droits fondamentaux des enfants tels que : avoir un nom, une identité, l’accès à la santé, à l’éducation, à la protection, le droit de ne pas faire la guerre ou encore le droit de jouer et d’avoir des loisirs.
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