Entretenir un vieux patrimoine, ça coûte cher. C’est sous cette perspective qu’est née la Fondation internationale pour les Monuments romains de Nîmes qui fête ses 30 ans cette année. La situation économique du département et la conjoncture actuelle ne favorisent pas les dons d’entreprises. En 2023, seules 3 entreprises ont investi dans cette cause philanthropique.
«Merci pour Nîmes, merci pour les Nîmois, aujourd’hui, mais aussi pour demain», déclare Jean-Paul Fournier de la salle panoramique en haut du musée de la romanité. La conférence de presse à laquelle le maire de Nîmes participe vise à mettre en avant le réengagement de Bastide Médical pour la préservation du patrimoine historique de la ville.
Après quelques minutes de déclarations en bonne et due forme, la convention est signée. Cette dernière valable pour 5 ans réengage le groupe de Vincent Bastide dans ce mécénat. Selon Didier Lauga, l’entreprise est la première donatrice de la Fondation depuis 2015. «On ne l’avait jamais mise en valeur. On a voulu le faire cette année pour que ça donne l’envie à d’autres», commente le Président de la fondation, ex-préfet du département.
Difficile de receuillir des dons dans un département pauvre
Très peu adhèrent à cette démarche philanthropique. Selon nos informations, trois entreprises seulement ont fait un don à la Fondation en 2023. «Il n’y a effectivement pas beaucoup d’entreprises nîmoises qui donnent, mais il y a beaucoup de donateurs privés aussi», commente Didier Lauga, précisant que la SAT et la SAUR font partie des mécènes.
Pour le président, cette situation s’explique par la situation économique. « Le département est parmi les plus pauvres de France. Malheureusement, c’est une réalité ancienne que tout le monde oublie parce que le département est magnifique, que tout le monde veut venir ici en vacances ici l’été. Mais le fait est que nous sommes dans un département avec de gros problèmes économiques».
Le chantier des Arènes, «le plus gros après Notre-Dame-de-Paris»
En 30 ans, la Fondation a participé à plusieurs chantiers. 329 730 euros pour la restauration des façades de la Maison Carrée, 183 000 euros pour la restauration et la mise en sécurité du Temple de Diane ou encore 481 000 euros pour la restauration des Arènes. Au total, depuis sa création la Fondation a soutenu pour 1 054 162 euros de travaux de rénovation.
« Le chantier des Arènes est celui auquel nous sommes le plus attachés, commente Didier Lauga. C’est un gros chantier, de longue haleine, car il se terminera en 2034. Il faut savoir que c’est le plus gros chantier de rénovation de monuments historiques après celui de Notre-Dame-de-Paris, ce n’est pas rien».
La Fondation a reçu quelque 45 000 euros de dons en 2023. «Les particuliers donnent en moyenne entre 150 à 200 euros, les entreprises autour d’une moyenne de 15 000 euros», indique Didier Lauga qui espère que cette conférence de presse du jour donne des envies à d’autres !
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