Cinq éditions déjà que cet évènement se déroule à Nîmes ! Du 8 au 9 juin, des professionnels de la radiologie étaient réunis au Novotel Atria à l’invitation du Collège des enseignants de radiologie (CERF) pour évoquer la Radiologie aujourd’hui et demain. Entre progrès technologiques, recours massif des médecins et financiarisation du secteur, Jean-Paul Beregi estime que l’imagerie est l’avenir de la médecine.
« La radiologie est présente partout », dit le chef de service Imagerie du CHU de Nîmes. Neurologie, pédiatrie, urgences, et bien d’autres, « la radiologie est un carrefour très important, car ce qui va recevoir va conditionner la suite du traitement », ajoute Jean-Paul Beregi, également président du Collège des enseignants de radiologie.
Seule la psychiatrie n’utilise pas encore la radiologie. Et pourtant, la donne pourrait changer avec le progrès technologique constant. L’intelligence artificielle, par exemple. Déjà utilisée en imagerie, « elle permet de voir des choses beaucoup plus finement que l’œil humain, elle arrive à voir des choses et anticiper les évolutions », explique le spécialiste. Des maladies comme Alzheimer pourraient être détectées bien en amont selon lui.
Représentant des enseignants en radiologie, il souhaite convaincre le gouvernement d’investir dans cette spécialité. « Ça permet de faire du prédictif, de faire du dépistage. Il y a un investissement collectif à faire ensemble. Il faut convaincre que nous avons les moyens de former, d’accueillir et de bien soigner toute la population », dit le professeur.
Conciliations médicales
Pour la 5e fois consécutive, les professionnels de l’imagerie de France entière sont réunis à Nîmes, à l’occasion de cet évènement, pour discuter de leur secteur. Innovations technologiques, innovations numériques, innovations organisationnelles, ou encore attractivité du secteur sont débattues autour de groupes de tables rondes ces jeudi 8 et vendredi 9 juin.
« C’est important de se voir régulièrement au-delà des congrès habituels. Cela nous permet de nous concilier. Comment je fais ceci ? Comment je fais ça ? Ces rencontres nous permettent de nous accaparer et de bien comprendre les innovations ».
L’occasion aussi d’évoquer les problématiques autour de l’imagerie. Ou plutôt, devrait-on écrire, « les problèmes de riche », comme le commente avec humour, Jean-Paul Beregi, se disant optimiste sur l’avenir du secteur.
«Des problèmes de riches»
« Si je dois faire un bilan, il existe deux grands problèmes », déclare Louis Boyer, président du Conseil national professionnel de la radiologie et imagerie. La première ? « La financiarisation ou l’intronisation d’acteurs et de capitaux dans la prise de contrôle de l’outil de travail ». La seconde ? « La démographie ».
Il s’explique. « Notre mission s’élargit. Maintenant, nos services se font 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », explique ce professeur du CHU de Clermont-Ferrand. Le professeur Beregi appuie son collègue avançant le nombre de 240 000 patients pris en charge au CHU de Nîmes par an. Selon Louis Boyer, cet aspect mérite valorisation des actes de radiologie.
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