Le maire de Nîmes et le bâtonnier contestent le choix du nord du département pour l'implantation d'un nouvel établissement pénitentiaire. Lors de sa venue lundi à Nîmes, la ministre de la Justice a confirmé son choix de la région...
Le maire de Nîmes et le bâtonnier contestent le choix du nord du département pour l'implantation d'un nouvel établissement pénitentiaire.
Lors de sa venue lundi à Nîmes, la ministre de la Justice a confirmé son choix de la région alésienne pour implanter un nouvel établissement pénitentiaire dans le Gard. Si, a-t-elle souligné, le site définitif n’est pas encore arrêté, elle indiquait clairement qu’il se situerait en effet dans le nord du département. Une décision qui ne satisfait pas Jean-Paul Fournier. Le maire de Nîmes rappelle que 80 % des besoins judiciaires concernent au contraire la partie sud.
Lors de sa venue lundi à Nîmes, la ministre de la Justice a confirmé son choix de la région alésienne pour implanter un nouvel établissement pénitentiaire dans le Gard. Si, a-t-elle souligné, le site définitif n’est pas encore arrêté, elle indiquait clairement qu’il se situerait en effet dans le nord du département. Une décision qui ne satisfait pas Jean-Paul Fournier. Le maire de Nîmes rappelle que 80 % des besoins judiciaires concernent au contraire la partie sud.
Des difficultés géographiques
La décision de la ministre est également fortement contestée par le bâtonnier et l’ensemble des personnels judiciaires. En effet, le Barreau de Nîmes – qui, précise-t-il, n’a pas été consulté – considère par la voix de son bâtonnier, Jean-Marie Chabaud que l’éloignement de la maison d’arrêt du principal lieu de justice du département, siège de la Cour d'Appel et du principal Tribunal Judiciaire, provoquera de nombreuses difficultés pratiques, pour les justiciables, leurs familles, les escortes, les avocats, et nuira au fonctionnement des audiences, et donc à celui de la Justice
Le maire rappelle, par ailleurs, les deux propositions d’implantations sur Nîmes qu’il a formulées à Madame Belloubet elle-même lors d’une réunion de travail au Ministère : un terrain situé sur le "bois de Nice" derrière l’école de Police, non loin du centre de rétention administrative, dans un pôle de sécurité, et un autre face à l’une des entrées du camp des garrigues.
Sans concertation
Ces deux sites, qui outre la proximité avec le cœur judiciaire du Gard à Nîmes, offrent une gestion plus opérationnelle et rigoureuse des moyens humains qu’une localisation éloignée. “Alès nécessitera des ressources importantes, notamment pour la sécurité des transferts de détenus,” prévient Jean-Paul Fournier qui se déclare par ailleurs surpris de la gestion de ce dossier. Les élus et les autorités judiciaires se trouvent “devant des décisions prises sans concertation”. Il note également l’hostilité des élus de la ville de Boisset-et-Gaujac. Cette commune est l’une des pistes étudiées actuellement par l’Etat, comme l’a confirmé la ministre. Enfin, Jean-Paul Fournier s’interroge également sur l’absence de rencontre avec la Ministre pour échanger en direct sur cette annonce ainsi que sur le projet d’extension de la prison actuelle à Nîmes dévoilé devant la presse locale lundi par Nicole Belloubet.
Photo : Jean-Paul Fournier en compagnie du préfet du Gard.
Photo : Jean-Paul Fournier en compagnie du préfet du Gard.