Ce mardi, la Sécurité Civile a réuni la presse sur sa base aérienne située à Garons. L'occasion de présenter les différents moyens aériens dont dispose le ministère de l'Intérieur pour lutter contre les incendies... Après les canadairs et les hélico, M. Gouin, le chef de secteur Dash, présente l'un des 7 modèles du parc, et sa future pilote, Camille Flottes...
Un nom qui colle parfaitement avec son environnement... Diplômée de l'Ecole de pilote d'Agen, après l'obtention d'une licence génie civil en mécanique aérospatiale, Camille Flottes s'apprête à partir à Toronto (étape obligatoire, phase de test pour les pilotes). A un an de la trentaine, la pilote n'a qu'une idée en tête, continuer de se former pour un jour pouvoir intervenir sur les zones en feu, dans les airs...
Le simulateur, ultime étape avant de piloter "pour de vrai"
Son objectif : se former au simulateur Dash, et obtenir la 'Qualification Type' qui lui permettra à son retour, d'être aux commandes du fameux bombardier Dash : "tous les pilotes doivent se former aux différents modèles" précise le chef de secteur, M. Gouin.
Le chef de secteur Dash, le commandant de bord, la pilote de ligne en formation sur le modèle Dash MR (base aérienne de Sécurité civile) © GOT
Pendant un mois, la pilote de ligne suivra une formation en partie théorique (ensemble des connaissances du système de l'avion), puis pratique, avant de passer l'examen final (= passer la formation ne suffit pas, la réussite de l'examen final est requise).
Camille Flottes revient "à ses premiers amours" dit-elle après plus de 4 années passées sur du moyen et long courrier, la jeune pilote revient à son domaine de prédilection : faire partie de la grande famille militaire.
Du transport de passagers au Dash de la Sécurité Civile
"Très tôt, j'ai été attirée par cet esprit de famille". La jeune pilote a trouvé le compromis idéal. Sans quitter son domaine d'exercice, elle rejoint le rang des armées.
Après être passée par la Belgique, puis Londres, la pilote a le sentiment de retrouver "le vrai pilotage" se réjouit-elle. "Le pilotage d'un bombardier en intervention implique beaucoup plus de manoeuvres, les missions sont polyvalentes, plus tactiques". Et on comprend pourquoi, le transport de passagers et l'intervention sur une zone en feu : "c'est deux salles deux ambiances".
Dash MR, "le multi-rôles"
Présentation du Dash MR (Multi-Rôles), reconverti en bombardier pour intervenir en cas d'incendies © GOT
En effet, le Dash a la double casquette : il présente à la fois l'avantage de pouvoir intervenir en version bombardier (chargé en eau pour la saison), mais peut aussi transporter jusqu'à 10 tonnes de retardants en soute (poudre rouge larguée pour stopper un départ de feu). Son aspect polyvalent a servi à intervenir notamment dans le cadre de l'Escrim (transports des sapeurs-pompiers et matériel de soins en Turquie).
© GOT
Fabriqué par le constructeur canadien Bombardier Aéronautique, le modèle Dash, parti en opération maintenance pour la période hivernale - au même titre que l'ensemble des appareils aériens - a été mis à niveau, reconverti en bombardier, prêt à survoler les flammes avec la saison estivale qui approche à pas de géant.
Du côté de la jeune "Flotte" , Camille devra attendre 2024 pour suivre la formation dite "feu".
Camille Flottes, pilote de ligne (base aérienne de Sécurité civile, Nîmes) © GOT
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