Quand Johan Grassin rencontre Anna Cuquenelle, il pense déjà à créer un camping qui réponde à ses aspirations...
Il a fait une école de commerce, s'ennuie dans une fabrique de machines de forage et aspire à la simplicité. Elle travaille dans l'édition, et passe ses vacances dans les Cévennes. Ils partagent les mêmes souhaits, créer un modèle économique qui ne pollue pas l'atmosphère et améliore les liens sociaux. Les parents de Johan Grassin possèdent du terrain, une châtaigneraie un peu à l'abandon, avec des terrasses et des pentes. C'était il y a dix ans.
Aujourd'hui Bivouac nature répond aux aspirations de leurs créateurs, un camping à taille humaine, une trentaine d'emplacements, qui s'inscrit dans son milieu, en limitant au mieux son impact sur l'environnement. Des tentes, de l'électricité solaire, un bassin naturel, et des animations basées sur la nature.
Le public, pendant l'été, ce sont surtout des familles, avec des enfants en bas âge. Des habitués qui apprécient le calme des soirées, la pédagogie des animations du matin et de l'après midi, la convivialité qui devient presque naturelle. Les voitures restent dans le parking, à l'entrée du camping, on se déplace à pied, ou en carriole pour transporter les bagages ou les enfants. Un conteur raconte des histoires, un soir par semaine.
Paradoxalement, l'épisode du Covid a boosté leur visibilité. A l'entrée de l'été, les réservations avaient fondu. Johan et Anna lancent un appel sur Facebook à tous les amis, pour les soutenir. Plus d'un million de vues, et des réservations qui arrivent pour sauver la saison.
Pour l'année prochaine, les deux créateurs souhaitent élargir leur espace zen. Le camping ferme à la mi septembre pour ouvrir à Pâques. Les quatre salariés rénovent, réparent, innovent et préparent la saison suivante pendant la période hivernale.