Quelle que soit l'ampleur, la durée et les lieux de conflits armés, chaque « mort pour la France » mérite les hommages et les honneurs de la nation.
Aussi, depuis 19 ans, chaque 5 décembre, comme le rappelle madame la secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, Patricia Miralles, c'est une journée nationale qui est instaurée. Cette journée est dédiée "aux morts pour la France" pendant la guerre d'Algérie, aux combats du Maroc et de la Tunisie. L'hommage est également étendu aux rapatriés d'Afrique du Nord, aux personnes disparues et aux civiles, selon la loi du 23 février 2005.
Comme le dit encore la ministre des Anciens Combattants :
« La cérémonie qui nous rassemble aujourd'hui est particulière. Elle vient conclure le cycle de commémoration que notre pays a consacré cette année au 60e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie. »
La France a envoyé près d'un million et demi d'hommes se battre en Algérie de 1954 à 1962 et recruté des milliers de harkis dont beaucoup furent abandonnés à la vindicte populaire algérienne, malgré les accords d'Evian, signés le 18 mars 1962 le gouvernement provisoire de la République algérienne.
Dans le message de notre Ministre, il est bien nécessaire de compter sur un avenir où les mémoires finiront par s'apaiser et se réconcilier.
Pensons à la sagesse des anciens, qui bien avant nous, tel Hérodote, disait :
« Nul homme sensé ne peut préférer la guerre à la paix puisque, à la guerre, ce sont les pères qui enterrent leurs fils alors que, en temps de paix, ce sont les fils qui enterrent leurs pères. »