La sécheresse n’est pas que météorologique. Elle l’est aussi dans le domaine du recrutement pour les filières industrielles. L’organisation d’un hackathon au lycée Einstein a été la dernière initiative pour inverser cette dangereuse tendance.
Depuis plusieurs années, les chefs d’entreprise notamment celles industrielles du territoire tirent la sonnette d'alarme. Car tous rencontrent des difficultés de recrutement. Un phénomène national.
Toute action visant à combattre ces difficultés est accueillie favorablement. L’enjeu est d'importance pour la bonne marche des entreprises d’ici ne pouvant répondre à des appels d'offres par manque de personnel. Sans oublier la double volonté nationale : rompre la désindustrialisation et réussir la transition écologique.
Dans les locaux du lycée Albert Einstein, un premier hackathon a rassemblé trente jeunes volontaires âgés de 16 à 25 ans, issus de plusieurs formations et de plusieurs établissements bagnolais. Ils ont planché par petits groupes pour confronter leur vision sur les métiers des filières techniques et industrielles et dégager des solutions pour que les métiers de ces filières soient plus attractifs.
Pour toucher cette Génération Z, soit celle des jeunes nés après 1996, trois partenaires ont associé leurs efforts pour mieux comprendre et connaître le regard qu’ils portent sur le monde industriel et comment ils pourraient en parler à d’autres jeunes.
Les jeunes parlent de l’industrie à leurs pairs
Il s'agit du Campus des métiers et des qualifications d'excellence process et technologies en milieux sensibles implanté au lycée Einstein, de la CleanTech Vallée qui œuvre pour la transition écologique qui ont été soutenus par l’agence AD’OCC de développement économique de l’Occitanie.
Accompagnés durant toute une journée, avec en matinée un temps d’échanges de réflexions par une dizaine de professionnels, leurs mentors volontaires issus des filières de la formation, de l’emploi et celles des énergies décarbonées, ils ont en fin d’après-midi résumé oralement leurs travaux.
En déambulant autour des tables de travail, certains jeunes ont couché sur le papier diverses solutions pour présenter les filières industrielles : utiliser le logiciel Pronote en version remaniée, communiquer via les réseaux sociaux et la réalité virtuelle. Par ailleurs, le bien-être au travail n’a pas été omis..
Parmi le rare public était présent Didier Giffart alors pour quelques heures encore le président du groupement des entreprises du nucléaire Cyclium.
Le fruit de ces travaux sera rapidement relayé aux différentes filières de formation et de l’emploi.
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