Le monde des affaires est de retour sur les bancs de l’université ce mardi. Dans le cadre d’un partenariat avec l’Université de Nîmes, la Banque de France a donné le micro à son médiateur national du crédit, Frédéric Visnovsky. Une conférence-débat qui gravitait autour de la santé économique des entreprises 4 ans après le début de la pandémie.
On a souvent dit que c’est la plus grosse crise économique, en réalité pas une crise économique, car les banques étaient solides. Il s’agissait d’une crise administrative, les activités étaient fermées », introduit directement celui qui est aussi président de l’Observatoire du financement des entreprises, le gendarme des Banques.
Le bilan de l’intervention de l’État est d’abord dressé. Le chiffre d’affaires des PME diminue d’abord de 5% en 2020. Il augmente de 11,6% en 2021, avant de progresser à nouveau de 12% en 2022. L’occasion d’évoquer la résilience des entreprises, notamment possible grâce à l’intervention de l’État à travers le prêt garanti par l’État (PGE).
«Ne laisser aucune entreprise seule»
«L’accès au crédit bancaire est aujourd’hui toujours aisé», explique Frédéric Visnovsky face à une cinquantaine de participants. Et ce, malgré les hausses des taux d’intérêts pour faire reculer l’inflation.
«Accompagner les entreprises». À plusieurs reprises, l’intervenant utilise cette formule. Pour cela, il souhaite faire connaître la médiation du crédit aux entreprises, un service proposé depuis 2008 par la Banque de France. Le concept ? « Ne laisser aucune entreprise seule face à ces difficultés de financement».
« Les entreprises pour fonctionner ont besoin de crédit à un certain moment de leur existence. Il y a un besoin que ce soit en matière d’exploitation, lorsque vous avez des stocks à financer, des règlements auprès des fournisseurs, renouveler votre trésorerie, ou même si l’entreprise doit investir. Si elle ne peut le faire par ses moyens propres, l’entreprise passe par le crédit bancaire pour continuer de fonctionner», explique-t-il.
«La détection»
Frédéric Visnovsky constate un besoin d’amélioration suite à cette crise pandémique : «la détection ». «On parle beaucoup des difficultés d’entreprises, mais pour les traiter, il faut être capable de bien identifier les entreprises concernées et ensuite offrir différents services d’accompagnements ou d’aides qui ont beaucoup existé pendant la crise COVID».
Des informations pas toujours faciles à faire passer. Heureusement, la Banque de France est opérateur national en termes d’éducation financière. «On essaie d’expliquer ce que fait la Banque de France, mais aussi la situation de nos entreprises et leur accès au financement bancaire. »