Ils sont dans la dernière ligne droite. Ce mercredi 14 juin, les lycéens de terminale de France entière passaient leur épreuve de philosophie. Une épreuve toujours mythique laissant place à l’imagination et à la réflexion. Au lycée Daudet, des philosophes en herbe se disent confiants concernant leur rendu.
L’heure est au soulagement et aux échanges ce mercredi en fin de matinée. L’avant-dernière épreuve du Baccalauréat fait désormais partie du passé. « Combien de pages as-tu faites ? Quels philosophes as-tu cités ? Quels arguments as-tu avancés ? ». Les discussions vont bon train entre ces jeunes adultes.
Lors de l’épreuve, ils avaient le choix de s’orienter entre trois propositions. Le premier sujet de dissertation : « Le bonheur est-il affaire de raison ? ». Le second : « Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ? ». Quant au commentaire, il portait sur un extrait de la nouvelle de Lévi-Strauss, La Pensée sauvage (1962).
Le bonheur, une affaire de raison?
Devant l’entrée du lycée emblématique nîmois, Leane, Éva et Valentine « débrief » leur épreuve. Toutes les trois ont choisi de traiter la question mettant en relation la notion de bonheur et celle de la raison. «Bien sûr que le bonheur est affaire de raison. Une vie d’excès où l’on cède à tout, on ne devient pas heureux au bout d’un moment », dit Éva.
Si l’épreuve se résumait à cette réponse, ça serait bien trop facile. 4 pages pour l’une, 7 pages pour l’autre et 9 pages pour la dernière copine. Dans sa dissertation, Éva dit avoir pu citer Nietzsche, Platon, Épicure et Freud. Elle mise sur une note de 15. Ses deux copines restent humbles : « la moyenne, ça nous irait très bien ! ».
11 h 40, deux camarades sortent ensemble du lycée. « J’ai trouvé les sujets assez simples », dit Mohammed. Samy est moins enthousiaste. « Un peu plus mitigé pour moi, c’était quand même compliqué ». Le premier dit ne pas avoir hésité une seule seconde quant au choix du sujet. « Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ? », une question inspirante pour Mohammed.
À chacun son inspiration
Il dit avoir écrit pas moins de 9 pages. Alors, qu’en est-il de sa vision entre la paix et la justice ? « Quand on désire la paix, on désire une vie harmonieuse. Pour cela, il faut un système de justice, car il se peut qu’il y a des malentendus, donc pour que cela ne dégénère pas, il faut une justice ».
L’inspiration nécessaire aux dissertations, ce n’est pas pour tout le monde. Clara a fièrement choisi de réaliser un commentaire du texte de Levi-Strauss. « En gros, Ii fait la différence entre un bricoleur et un ingénieur. Il faut comparer les deux », dit-elle.
« Quatre pages avec ça », annonce-t-elle. Pour les philosophes cités ? « J’avais plus tous les noms, mais oui, j’ai cité des philosophes ». Elle annonce, une note de 13, ça serait un très bon ratio pour elle qui a commencé à réviser il y a 4 jours. En attendant ses résultats, il lui reste le Grand oral à passer la semaine prochaine. Une dernière épreuve avant les vacances d’été et l’université.
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