L’uniforme continue d’habiller les élèves en salle de classe. Après les écoliers du primaire l’année dernière, c’est désormais au tour des sixièmes de s’habiller avec des habits fournis par le collège. Une initiative allant dans le sens « de l’égalité » pour l’institut Emmanuel D’Alzon.
Les collégiens de sixième seront reconnaissables dans la cour de récré cette année. Un tee-shirt blanc, un gris, un vert kaki, un polo, un pull et une gourde, tous floqués du logo de l’institut.
En classe, la grande majorité des élèves accueille favorablement ces tenues standardisées. « Ça permet aussi d’avoir tous des habits assortis donc je trouve ça stylé », lance un élève. « C’est aussi trop bien parce que t’as pas à réfléchir longtemps le matin sur comment tu vas t’habiller », affirme une autre.
Les plus accros à la mode semblent également adhérer à la logique recherchée. « Moi je préférerais avoir mes habits, mais après je trouve ça bien, car comme ça les gens qui n’ont pas beaucoup de moyens ne sont pas embêtés. On a tous les mêmes habits donc personne ne peut dire que c’est moche », commente cette élève venant tout juste d’effectuer sa rentrée.
La décision s’est faite à main levée. L’institut a demandé aux parents d’élèves, par vote à main levée lors d’une réunion, d’opter ou non pour ces uniformes. « On pourrait dire que c’était un vote à l’unanimité. Tout le monde ou presque a voté pour si on ne compte pas les absents », explique Marie Lachaud, responsable communication de l’institut.
« Ça a un côté fédérateur, ils se sentent bien, dans la même communauté, tous ensemble égaux. Il n’y a pas de signe d’appartenance. Ça peut éviter des problèmes de harcèlement du genre : tu n’as pas le dernier vêtement, alors tu es moins appelé à venir jouer au ballon », argumente-t-elle.
L’argument économique est également mis de l’avant. « Pour un peu plus de 100 euros, dans quel magasin peut-on trouver tous les articles dans notre pack ? », avance Marie Lachaud. Pour confectionner ces tenues, l’institut est passé par l’entreprise Comptoir Occitan.
« Les parents ont tout de suite adhéré, pour eux c’est la facilité », ajoute Marie Lachaud. L’établissement du Grau-du-Roi de l’institut Emmanuel D’Alzon a adopté l’uniforme l’année dernière, lors de la création de l’école primaire au sein de ce collège.
L’institut Emmanuel D’Alzon affirme travailler depuis 5 ans avec l’ONG Campus Watch. Cette dernière, dont le président est un ancien élève de l’institut, est une organisation caritative spécialisée contre le harcèlement scolaire et en ligne.
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