Patrick Gravil, vice-président de la Semaac ( Société d’économie mixte des abattoirs d’Alès en Cévennes) se déclarait confiant après son passage devant le tribunal de commerce.
Le délibéré sera rendu la semaine prochaine, mais sans doute un sursis de six mois sera prononcé pour redresser l’abattoir avec un administrateur judiciaire. Patrick Gravil, éleveur de bovins à Saint-Privat-des-Vieux, était satisfait de la mobilisation de toute la filière et au-delà. Reste le problème principal, le déficit chronique de l’abattoir.
Rien de dramatique, 400 000 euros sur un chiffre d’affaires de 1,6 million d’euros avec un impayé d’Alès Viande, en faillite, dont le repreneur peine à retrouver le tonnage des années précédentes. Alès Viande représentait la moitié du tonnage de l’abattoir. L’équilibre devrait se trouver vers les 3 500 tonnes, c’est-à-dire 600 tonnes de plus qu’en 2023.
Une opération menée par les éleveurs a eu lieu la semaine dernière sous la forme d’une visite chez les principaux hypermarchés d’Alès et des alentours, le constat est alarmant, la grande distribution ne joue pas la carte de l’abattoir d’Alès. Une discussion entre les éleveurs et les responsables des achats de la grande distribution pourrait apporter une cinquantaine de tonnes supplémentaires à l’abattoir, chaque mois. Une petite augmentation des frais d’abattage permettrait de trouver l’équilibre.
Rassemblement devant le Tribunal de Commerce
Dimanche, au Mas de l’Agriculture, à Nîmes, sera organisée une foire au gras, un concours de bêtes de Pâques. L’occasion pour les éleveurs de rencontrer tous les acteurs de la filière et d’organiser un appel au mécénat. Déjà plusieurs professionnels agricoles ont promis de donner pour que vive l’abattoir d’Alès.
Ce mercredi, devant le tribunal de commerce, une centaine d’agriculteurs s’étaient mobilisés pour soutenir le président de la Semaac, Max Roustan, les vices-présidents, Patrick Gravil et Alain Joassan, et Christophe Rivenq, venus plaider pour la survie de l’abattoir.
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