70 % de la population française subit des troubles du sommeil et 7 millions de français font de l'apnée du sommeil. Le vendredi 15 mars est la 24ème journée mondial du sommeil, nous avons accompagné les équipes de Bastide Médical à la rencontre de malades souffrant d'apnée du sommeil.
La journée du sommeil est un évènement annuel dédié à la mise en lumière de l'importance du sommeil dans nos vies et ses implications sur notre santé et nos performances. 10% de la population française souffre d'apnée du sommeil mais seulement 1.7 million de malades sont équipés d'une machine (PPC) contre cette maladie. Pourtant soigner cette maladie permet de réduire par 4 le risque de faire un AVC ou un infarctus, mais réduit également les risques de glaucome, diabète et hypertension. Pour rappel on dort un tiers de notre vie.
Un arrêt de la respiration supérieur à 10 secondes
L'apnée du sommeil est une maladie détectable par une IRM du sommeil qui mettra en évidence le nombre d'apnées réalisées pendant la nuit par un malade. Elle se caractérise par un arrêt de la respiration supérieur à 10 secondes plus de trois fois par heure. Ces apnées provoquent un emballement du coeur du malade et donc un sommeil qui n'est pas réparateur provoquant ainsi de la somnolence le lendemain pour le malade.
Face à l'apnée du sommeil, des prestataires comme le groupe gardois Bastide Médical proposent l'installation et le suivi de machines appelées PPC qui vont permettre de réduire par 10 le nombre d'apnées du sommeil d'un malade. Le PPC envoie de l'air qui permet le maintien des voies respiratoires ouvertes et donc la langue au-dessus du palais.
De forts ronflements
La première visite de contrôle de la machine s'effectue chez Alain, une personne âgée, qui s'est vu prescrire un PPC à la suite d'un arrêt cardio vasculaire par son pneumologue qui a pu détecter une apnée sévère chez ce patient il y a 6 ans. "Je n'avais pas d'effets secondaires si ce n'est de forts ronflements qui incommodaient ma conjointe." Depuis que la machine lui a été prescrite, Alain ne ronfle plus et n'a plus fait d'AVC.
"Cette machine me donne du peps"
Pour Jean-Louis, le second patient, appareillé depuis 2012, c'est sa conjointe qui a donné l'alerte et l'a poussé à faire une IRM du sommeil "J'avais peur quand je le voyais s'arrêter de respirer.la nuit, c'est impressionnant ! Je croyais qu'il allait y rester". Jean-Louis qui a un métier manuel en extérieur ne pourrait plus aujourd'hui se passer de son ppc "Cette machine me donne du peps ! Avant j'étais souvent fatigué". Le PPC se branche la nuit sur un masque porté par le patient et envoie de l'air "Ca nécessite un temps d'adaptation au début pour trouver le sommeil et bien sûr au niveau du couple ce n'est pas très romantique mais le bénéfice sur la santé fait relativiser les contraintes."
Un suivi du sommeil permanent
Sur la machine "on est les yeux et les mains du médecin" déclare Hamin Boukal qui intervient comme technicien conseil respiratoire lors de ces deux visites pour le groupe Bastide Médical. Toutes les données du sommeil sont enregistrées par le boitier PPC.Ces données sont accessibles au patient et à Bastide Médical si le patient l'autorise, elles permettent une analyse du sommeil nuit par nuit et d'effectuer les réglages sur la machine si nécessaire.
A la suite d'une installation de PPC, le technicien respiratoire Bastide recontacte le patient au bout de deux jours, puis une nouvelle visite au bout de 10 jours, puis au bout de 3 mois (astreinte 24h/24 - 7j/7). Ensuite 2 visites par an sont organisées, une visite de contrôle au domicile puis une seconde qui peut se faire à distance grâce aux données transmises par l'appareil. La visite au domicile permet de contrôler le bon usage de l'appareil.
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