En marge de la journée mondiale de la schizophrénie qui avait lieu ce lundi, le centre hospitalier de Nîmes organise une semaine de sensibilisation à cette maladie.
« On peut vivre la vie que l’on souhaite tout en ayant des troubles psychiques dont la schizophrénie. » Aurélie Schandrin, médecin référente, praticien hospitalier au CHU de Nîmes, est responsable de l’unité de la villa Orygen, qui dépend du centre hospitalier, et du projet Psy-Truck. La première est un centre d’intervention précoce qui propose une approche optimiste et des soins de réhabilitation psychosociale en psychiatrie pour les personnes âgées de 16 à 30 ans. Le PsyTruck, comme son nom l’indique, est un véhicule (deux en l’occurence) qui, dans le cadre de permanences assurées par des infirmières formées à la schizophrénie, propose des consultations et des informations sur les maladies psychiques.
La professionnelle de santé et son équipe sont pleinement mobilisées cette semaine. Ce lundi, c’était la 21e journée mondiale de la schizophrénie. Mais depuis deux ans, à Nîmes et dans d’autres villes de France, elle est le prélude à une semaine de sensibilisation à cette maladie qu'Aurélie Schandrin définit comme « un dysfonctionnement cérébral, responsable de symptômes psychotiques provoquant des hallucinations, des délires, des pensées confuses impactant la vie de ceux qui en souffrent depuis au moins six mois ».
A travers diverses permanences (lire ci-dessous le programme), ils vont donner des informations au public mais également aux professionnels de santé « pour mieux comprendre cette maladie et sortir des idées reçues le plus souvent négatives », estime la praticienne hospitalière.
1 % de la population française touché, 3 personnes sur 4 sont des hommes
Cette année, sera mis en lumière un aspect essentiel souvent négligé : le rétablissement. « J’aime bien, poursuit Aurélie Schandrin, comparer la schizophrénie au diabète dans le sens où c’est une maladie avec laquelle on apprend à vivre pour peu que l’on soit accompagné, qu’on respecte le traitement médicamenteux et qu’on s’astreint à une bonne hygiène de vie. »
En France, on estime que 1 % de la population française est concerné par cette maladie. Les hommes sont le plus touchés (trois hommes pour une femme). Elle se déclare entre 15 ans et 25 ans. A la villa Orygen (pour Optimiste, Réhabilitation et Young génération), qui a été mise en service en mai 2023, ce sont 250 jeunes qui peuvent être suivis annuellement. Outre l’aide au patient et à sa famille, des ateliers thérapeutiques et un suivi personnalisé, un accompagnement social est également proposé pour aider le patient à trouver un travail. Aurélie Schandrin conclut : « On est aussi là pour aider les personnes à réaliser leur projet de vie. »
Frédéric Prades
Les permanences du psyTruck sont disponibles ici.
Le programme de la semaine à Nîmes
Mardi 19 mars : de 11 h à 15 h, à l’université de Nîmes, site Vauban stand d’information dans le PsyTruck (parking devant le Crous) ; de 9 h à 16 h, stand d’information au centre de post cure et réhabilitation psychosociale Le Peyron (79 avenue Jean Jaurès).
Mercredi 20 mars : de 11 h 30 à 14 h, CHU de Nîmes - Carémeau, stand d’information devant le restaurant du personnel ; de 14 h à 16 h, stand d’information dans le hall de Carémeau.
Jeudi 21 mars : de 13 h à 16 h, faculté de médecine, campus Nîmes Carémeau, stand d’information dans le PsyTruck (parking de l’université).
Vendredi 22 mars : de 10 h à 13 h, institut de formation aux métiers de la santé du CHU de Nîmes, stand d’information dans le PsyTruck.