Pas toujours facile de trouver la motivation pour faire du sport, rester devant un jeu vidéo, sur le canapé, est parfois plus motivant. Et pourtant, l’activité physique est essentielle à une vie saine. C’est le message que veulent faire passer les élèves en licence STAPS qui organisaient ce jeudi 7 mars, un évènement pour des scolaires. Sport vs e-sport, qui fera le plus d’adeptes ?
En 2024, difficile de passer à côté des Jeux olympiques. À l’Université de Nîmes ce matin, le ponton reliant l’ancienne maison centrale et la partie haute des lieux est décoré de l’ensemble des affiches des jeux olympiques. En pénétrant dans le gymnase, une scène peu commune : une centaine de jeunes s’exercent à différents sports, pendant que d’autres, à côté, sont assis sur une chaise, devant une télé, taquinant la manette entre leurs mains…
« Notre évènement c’est sport réel vs sport virtuel. Le but, c’est de promouvoir les activités physiques et sportives et le sport sous toutes ses formes, donc nous avons programmé pratiques sportives réelles et virtuelles », explique Pierre-Antoine Marchal, étudiant en troisième année de licence Management du sport qui organise cet évènement. Depuis le début de l’année, lui et ses camarades de classe préparent cette matinée.
«Pas que des mauvaises choses avec les écrans»
Pierre-Antoine nous fait faire un tour des lieux : à gauche, des tables de ping-pong auxquelles sont accolés des ateliers de tennis de table en réalité virtuelle. À droite, du foot, du hand, du basket, face à deux télés équipées de PlayStation où les scolaires font des matchs de foot virtuel. À l’étage, de la danse, avec des chorégraphies projetées au mur. Un peu plus loin, des sports de combat…
Après chaque atelier, les quelque 150 élèves ont droit à un debrief. L’objectif est de sensibiliser. « On apprend que la console c’est bien, mais que s’entraîner physiquement c’est très important pour avoir une vie saine », explique cet étudiant en management du sport. Mais attention, « il n’y a pas que des mauvaises choses dans les écrans, c’est le message qu’on essaie de faire passer. On peut s’amuser justement en pratiquant le sport d’une nouvelle manière ».
Une initiative née pendant le COVID
« La digitalisation du sport, c’est un outil à l’accessibilité et à la pratique, affirme à son tour Olivier Skenadji, professeur de sport en STAPS et gestionnaire de projets éducatifs. « Il y a des personnes qui n’arrivent pas à tenir la raquette ou qui vont toujours aller chercher la balle par terre, car ils ne peuvent pas faire d’échange. Là, j’appuie sur un bouton, la balle arrive. Avec la réalité virtuelle, ils peuvent augmenter leur temps de motricité. C’est ludique et ça peut leur donner envie de pratiquer de manière normale des activités physiques », dit-il.
Le concept est né peu après le COVID. « On avait dû annuler les activités pour les étudiants pendant deux ans, se souvient-il. Pendant l’année 2021, je leur ai donné page blanche sur l’organisation d’un évènement sportif. Pour ne pas risquer une annulation au dernier moment, ils ont opté pour un tournoi FIFA en ligne. Ça a marché. L’année d’après, la même promo a refait cet évènement. Je leur ai demandé de rajouter du sport réel, donc depuis l’année dernière le thème c’est sports virtuels vs sports réels », indique le professeur.
Quelques récompenses en fin de matinée
Une matinée rêvée. Deux classes de troisième du collège Feuchères, deux classes d’Emmanuel D’Alzon ou encore des élèves de l’école élémentaire Marie Soboul profitent de cette matinée loin des bancs de salle de cours. Pour certains, c’est la première fois qu’ils s’essaient à la réalité virtuelle, ou au jeu FIFA !
Il y en aura pour tout le monde. En fin de matinée, la centaine d’élèves aura le droit à un spectacle de foot freestyle prodigué par le Nîmois Ahmed Freestyle. Une tombola avec des lots issus de partenaires permettra de gagner des places de cinéma ou d’Escape game. Enfin, tous les élèves seront invités au Championnat de France de Tennis de table qui aura lieu fin mars à Montpellier. Alors, ça vaut le coup de faire du sport, hein ?
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